Virgile : Revenu de l’enfer

4 juillet 2011

virigle

Toxicomane pendant 21 ans, adepte de l’occultisme,Virgile était au fond du gouffre. Seul un miracle pouvait le sauver.

Propos recueillis par Laurence Meurville

Enfant, j’avais un rêve : devenir pilote de chasse. Élève médiocre, j’étais déterminé à me donner les moyens d’intégrer une école militaire. Mais la mutation de mon père en Afrique brisa ce rêve. Comme toute la famille, je devais le suivre. J’étais anéanti. C’est au Togo, à 12 ans, que j’ai bu mes premiers verres d’alcool, fumé mes premiers joints et que j’ai eu mes premières relations sexuelles. Deux ans et demi plus tard, nous étions de retour en France, en banlieue parisienne. Je me mis à fumer du haschich. À 16 ans, le divorce de mes parents fut le second grand choc de ma vie. Resté avec maman et livré à moi-même, j’ai mal tourné : vols, rackets, etc. Je suis parti au service militaire en Polynésie française, et au retour, je me suis mis à la cocaïne, jusqu’à 3 grammes par jour. Puis, après une rupture sentimentale, j’ai fait deux tentatives de suicide. Désemparé, j’ai prié Dieu de me donner « une femme noire qui soit honnête ». Deux semaines plus tard, j’ai rencontré une femme originaire du Cap Vert. Grâce à elle, j’ai arrêté l’alcool (je buvais deux bouteilles de pastis pur chaque jour !). Mais malgré son grand amour, j’ai poursuivi ma descente en enfer. Je suis passé à l’héroïne, l’opium et même au LSD.

Défonce et occultisme

J’habitais à Saint-Rémi de Provence, berceau de l’occultisme, et je me mis à pratiquer le magnétisme, le pendule, le tarot, et même, des incantations quotidiennes dans les grottes alentours.
Un mardi matin, en partant vers la colline, je me suis garé devant l’église du village. Moi qui avais en horreur ce genre d’édifice, sans comprendre, je suis rentré dans l’église. Tombé à genoux au milieu de la nef, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et j’ai hurlé : « Dieu, regarde où j’en suis ! Qu’est-ce que tu as fait de moi ? » Un rai de lumière a alors traversé un vitrail représentant le Christ et est venu jusqu’à moi, m’illuminant de l’intérieur. Il y avait là des papiers avec des paroles écrites dessus, j’en ai pris un qui disait : « Je vous ai aimés jusqu’au bout. » Puis je suis retourné à ma vie habituelle : défonce et occultisme…
Le mardi suivant, pourtant, j’étais de nouveau dans l’église, au milieu de la nef, à hurler vers Dieu : « Ce n’est plus possible, tu vois où j’en suis ? Non, tu ne m’aimes pas ! » De nouveau, un rai de lumière est venu m’illuminer à travers le vitrail et à cet instant, j’ai vécu une profonde délivrance. De nouveau, j’ai pris un papier où il était écrit : « Tu sais bien que je t’aime ! »
De retour chez moi, j’ai décidé de vendre toutes mes affaires et une semaine plus tard, j’ai pris la route. C’était le 1er mai 2009. Le premier jour, j’ai consommé toutes les substances qu’il me restait. J’étais défoncé. Au réveil, j’ai pris conscience de tout ce que j’avais quitté… Et j’ai décidé de poursuivre la route. J’ai parcouru 150 kilomètres à pied, avec un sac de 45 kilos sur le dos : après 21  ans de toxicomanie, j’ai fait en cinq jours un sevrage intensif. Un vrai calvaire. Mon corps et mon âme n’étaient que douleur.

Arrivé au pied du Mont Ventoux, je me suis arrêté à l’abbaye du Barroux. Les bénédictins m’ont accueilli comme jamais je ne l’avais été. C’est là que j’ai rencontré Jésus. Moi qui n’avais jamais été à la messe de ma vie, j’ai suivi les huit offices quotidiens, dès trois heures du matin. J’ai demandé à être catéchisé en accéléré et le 14 mai, j’ai fait ma Première communion. Les moines m’ont parlé de Saint-Jean Espérance, une structure où les frères de Saint-Jean aident des toxicomanes à sortir de l’enfer de la drogue par le travail, des règles de vie très strictes et la prière. C’est là que ma convalescence s’est poursuivie pendant un an.

Maintenant, j’ai repris une vie normale. Chaque matin, je suis heureux de me sentir en vie. Je suis vraiment né de nouveau !

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