Chantal Goya : Toujours Debout!

7 mars 2013

chantal goya

 Rencontre. Ses chansons, ses spectacles, c’est lui. Jean- Jacques Debout est le compositeur génial de la magie Goya. Il est aussi l’homme de sa vie.

Propos recueillis par Magali Germain

Lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois, Jean-Jacques est assis au piano. Il joue merveilleusement bien. Il croise son regard, se lève, se dirige vers elle et lui dit : « Mademoiselle, j’ai comme un flash, je suis certain qu’un jour on se mariera, on aura deux enfants, vous serez célèbre vers trente ans et vous chanterez à l’opéra ! » Elle le prend pour un fou. Trente-six ans plus tard, on a tous dans la tête l’air de Bécassine, Monsieur le Chat-Botté et Un lapin… Rien de tel d’ailleurs pour retomber en enfance dans un décor de Forêt magique. Devant deux générations de spectateurs, le charme opère toujours. Chantal Goya fait rêver les enfants d’hier et d’aujourd’hui, les yeux ouverts, sur des paroles et une musique hors du temps signés par Jean-Jacques Debout.

Chantal Goya, vous semblez toujours la même…

Je suis quelqu’un de fidèle. Les chansons, c’est les mêmes, les robes c’est les mêmes, Marie-Rose, c’est toujours elle.

Toujours mariée avec Jean-Jacques, depuis 36 ans !

J’ai toujours dit que le jour où je me marierais, ce serait pour la vie. Jean-Jacques n’a pas compris. « Mais, c’est pas possible ! » m’a-t-il dit. « Écoute, moi c’est comme ça ! » Je suis quelqu’un de fidèle. C’est dans mon tempérament.

On vous entend en duo dans votre dernier album. Inédit !

Oui, c’est un duo dans lequel Jean- Jacques interprète Jean de la Fontaine d’une façon inédite puisque c’est lui qui l’a composé.

Et vous, alors qui serez-vous ?

L’histoire de la Planète merveilleuse, mon prochain spectacle, se passe dans le vieux Paris. Et dans le vieux Paris, il y a une petite échoppe d’où sort Molière. Ce sera moi. Je voulais qu’à côté il y ait Jean de La Fontaine puisque La Fontaine et Molière se connaissaient. Jean-Jacques m’a écrit cette chanson gentiment et il chante pour moi. C’est ce duo inédit que vous entendez déjà sur le disque.

À 70 ans, toujours sur scène !

Je n’aime pas parler de mon âge. Mon âge, ça s’est arrêté à 40 ans. Ce qui me fait rire, c’est quand les enfants me demandent : « Quel âge as-tu ? » Je leur dis : « Mais quel âge vous me donnez ? » Ils disent : « 30 ans ! »

Et vous continuez à signer vos spectacles par un « je vous aime »…

Parce que le public me donne beaucoup d’amour. Je les ai connus à 5 ans, maintenant ils en ont 30 ou 35, et puis il y a les grands parents. Il a toujours été là, ce public, même dans les moments difficiles. Ça vaut bien un « je vous aime », qui est le plus joli mot de la langue  rançaise.

Toujours à prendre la vie du bon côté !

Il n’y a pas à manger ? Je prends mon bol de riz. Maman m’a élevée dans la débrouillardise. On était cinq enfants, on n’était pas gâtés. Au contraire. On s’assumait tous les uns avec les autres.

Votre éducation ?

J’ai été élevée dans des choses simples, dans des traditions très fortes. Et dans des règles très fortes, mais, comme on n’avait rien, on était très heureux de ce qu’on avait. C’est une grande qualité parce qu’on est beaucoup moins malheureux dans la vie.

Par exemple ?

On avait toujours une solution B, comme on dit. On relativisait beaucoup. Moi, par exemple, quand j’étais petite, je devais aller dans une école religieuse rue de Chabrol à Paris. Comme maman n’avait pas beaucoup de sous, on m’avait fait une jupe en papier crépon. Ah, mais qu’est-ce que j’étais contente ! J’étais la seule à l’avoir. Les autres, elles auraient pleuré. Moi je m’extasiais devant ma belle robe. Après, maman a économisé, elle m’a acheté une vraie jupe en serge bleu marine. Que c’était triste !

Une fierté d’enfant ?

Le jour de ma communion solennelle, je me souviens, j’avais une belle robe à l’ancienne, une vraie robe, on ne mettait pas des aubes à ce moment-là. Maman me cherchait partout. J’avais fait tout le métro, toutes les lignes et leurs correspondances, pour montrer ma robe.

Croyante alors ?

Évidemment, que je crois en Dieu ! J’ai toujours su que quelqu’un de très proche de moi me donnait de la force sur la terre. Ça, j’en suis sûre. Je crois aussi à la vie après la mort. C’est pour ça que je n’ai pas peur de mourir de toute manière.

Votre vie après la mort ?

Je retrouverai Thierry Le Luron. J’ai tous mes amis là-haut, avec lesquels je parle et auxquels je pense fort.

Le Bon Dieu vous en a quand même fait voir de toutes les couleurs… Lui en avez-vous voulu ?

Pas du tout. J’ai toujours su que j’avais des épaules assez fortes pour supporter les moments difficiles. Par contre, je ne sais pas comment je réagirais devant la maladie.

Un cadeau du ciel ?

Déjà, de réussir tout ce que j’ai fait, c’est quand même un beau cadeau du ciel. Ce n’est pas une réussite de show-business, c’est comme une mission. Comme quelque chose d’important à donner aux autres… J’en suis très consciente.

Vous priez ?

Moi, je prie beaucoup la Vierge Marie, je mets des bougies un peu partout dans les églises. Je laisse de petits signes. Pour les autres. Pour les personnes que j’aime bien qui ont des soucis. À côté de chez moi, il y a une grande église : je vais souvent mettre une bougie pour le pape.

On vous dit super médaillée…

J’ai toujours une petite médaille avec moi. Vous allez rire. Il y en a qui ont une carte bleue dans leur sac, une carte Gold, une carte ci, une carte ça… Moi, j’ai toujours une médaille miraculeuse dans mon sac. À quelqu’un qui ne croyait en rien, un jour, j’ai dit : « Ben voilà le cadeau de ma part ! C’est une médaille, elle a été bénie. » Je la lui ai mise dans la main. « Ben, quand ça n’ira pas, vous la regarderez. Vous la mettrez dans votre main. » Tout le monde rit : « Toi, t’as pas de carte bleue, t’as une sainte dans ton portefeuille ! » Oui, mais à moi, les saints, ils m’apportent beaucoup plus de richesse que vos cartes bleues !

Ça fait du monde…

Attendez, j’ouvre mon sac et je vous donne la liste de ce que j’ai dedans parce que je suis quand même incroyable ! Là, j’ai la prière à mon ange gardien (parce que je pense que j’ai un petit ange gardien, là près de moi). J’ai saint Antoine, alors, quand je perds quelque chose : Ah ! Mon bon saint Antoine, faut que je trouve cette histoire… Je me lève et pof ! je vais directement sur le truc que j’avais perdu. J’ai Notre Dame de Lourdes dans la grotte. Évidemment, j’ai saint Christophe. C’est important car je voyage beaucoup. J’ai une petite sœur que j’ai toujours avec moi : c’est sainte Thérèse de Lisieux. Et puis, il y a Jean-Paul II que j’ai aussi en médaille. Les gens vont peut-être me prendre pour une cinglée. Écoutez, moi, je m’en fiche. J’ai mes petites médailles avec moi.

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