Faire la fête, s’éclater, multiplier les petits amis… C’est le programme que Véronique a suivi pendant toute la durée de ses études aux États-Unis jusqu’à ce que sa vie bascule…
PROPOS RECUEILLIS PAR DÉCOUVRIR DIEU
J’ai débarqué aux États-Unis à 23 ans, avec de très mauvaises habitudes prises à l’université et l’envie de poursuivre sur ma lancée : multiplier les conquêtes amoureuses et m’éclater, notamment grâce à l’alcool. Mais rien ne s’est passé comme je l’avais prévu. Très vite, j’ai été confrontée à mes limites humaines : je me réveillais chaque matin avec l’envie de pleurer et un vide dans la poitrine qui me pesait toute la journée. Mon séjour était bien mal parti !
Progressivement, je me suis rapprochée d’un groupe que j’avais croisé sur le campus. Ces jeunes avaient l’air sympathiques et, ce qui ne gâte rien, ils proposaient sur leurs stands des mets alléchants pour l’étudiante fauchée que j’étais ! Ils se sont vraiment souciés de moi et assez rapidement m’ont proposé de les accompagner dans un grand hôtel avec 800 personnes qui venaient pour prier. J’ai accepté. Sur place, tout le monde avait l’air joyeux, au septième ciel et moi, je me sentais toujours aussi triste. C’était insupportable. J’ai interpellé Dieu. Je me suis mise à genoux et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Un flot intarissable. Peu à peu, les larmes de tristesses sont devenues des larmes de joie.
« JE “FLIPPAIS” INTÉRIEUREMENT »
Quelques mois plus tard, je suis rentrée en France et j’ai cherché à rejoindre des jeunes chrétiens. Dans l’un de ces groupes, j’ai rencontré un beau jeune homme qui m’a immédiatement tapé dans l’œil. Je ne voulais pas que ce soit une conquête de plus. De nouveau, je me suis tournée vers Dieu et je lui ai dit : « Je voudrais me marier et, si possible, avec lui ! » Nous avons effectivement commencé à avancer ensemble et plus l’idée du mariage prenait forme et plus je « flippais » intérieurement.
« Je craignais de m’engager sur la voie du bonheur. »
J’en avais pourtant tellement envie ! Nous avons décidé de passer un moment dans un monastère pour parler de tout cela tranquillement et prier ensemble. Et à la fin du week-end, je me suis rendu compte que je n’avais plus peur. J’étais arrivée morte de trouille et je suis repartie sereine, prête à sauter le pas de l’engagement. On a annoncé notre projet autour de nous, nous nous sommes fiancés puis mariés. Très vite, la peur de devenir maman m’a envahie, une peur bleue d’avoir un enfant. C’était irrépressible. Forte de mon expérience, j’ai confié à Dieu cette difficulté chaque jour dans la prière. Petit à petit, la peur s’est dissipée et le désir d’enfant s’est imposé et concrétisé. Nous avons eu une petite fille et j’ai réalisé que j’étais faite pour devenir maman. Je craignais de m’engager dans une voie qui promettait pourtant de me donner énormément de bonheur.
« J’AVANCE PAS À PAS »
Je me suis tournée vers Dieu chaque fois que je me suis retrouvée dans une impasse existentielle. C’est un peu comme si Dieu me donnait une lampe frontale pour me permettre d’avancer de quelques pas dans la bonne direction. Je ne sais pas très bien où je vais, mais j’avance de dix mètres. Quand je me retourne, je m’aperçois que j’ai parcouru des kilomètres et des kilomètres grâce à ce Dieu vers qui je crie régulièrement et je ne me gênerai pas pour continuer. D’ailleurs, je crois qu’il aime bien cela et je lui dis merci, au passage, car ma vie va beaucoup mieux à présent !
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