TOURNEZ LE DOS À L’ENNEMI !

7 février 2024

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Adieu le démon ! Résistez aux tentations ! Et si dans votre âme se trouvait un endroit où, quelque soient les évènements de votre vie, vous puissiez vous réfugier et vous sentir heureux ? Le père Guy-Emmanuel Cariot, exorciste du diocèse de Pontoise, offre une méthode imparable pour grandir dans la foi.

PAR ANNE-CLAIRE DÉSAUTARD-FILLIOL

« Souvent, on pense que le combat spirituel signifie partir en guerre contre le diable. C’est une erreur, car il est plus fort que nous ! Le diable est un ange déchu. Il est par nature beaucoup plus intelligent que nous. Les mauvais anges connaissent nos faiblesses. C’est là qu’ils vont attaquer. Mais Dieu est infiniment plus fort que le diable ! Le vrai combat spirituel est de se tourner vers Dieu quand on est attaqué. Malheureusement, la séduction de la tentation rend la résistance parfois difficile ». Tourner le dos à l’ennemi. Sur le plan humain, ce n’est pas l’idée la plus intuitive. Pourtant spirituellement, la méthode est imparable. Lorsque la tentation murmure en nos cœurs, alors que nous sommes en train de vivre notre quotidien, il s’agit de se retourner vers ce qui en chacun de nous est imprenable : Dieu dans notre âme. Facile à dire, me direz-vous !

Un château magnifique

Le père Guy-Emmanuel Cariot, prêtre exorciste du diocèse de Pontoise, propose une méthode pour résister à l’ennemi, accessible à tous, et libératrice : celle de la citadelle imprenable. Fermez les yeux, imaginez que votre âme est un village avec des fortifications, un pont-levis, et différentes maisons qui représentent vos lieux de vie. Bibliothèque, salle des fêtes, salon, église… Au centre, un magnifique château lui aussi entouré d’un mur. Dieu dans votre âme. Un lieu à tout jamais imprenable par l’ennemi ! Un lieu où Quelqu’un, plus fort que tout, peut vous secourir à tout moment. Proche de ce château, la petite maison fleurie de Marie, où l’on peut s’inviter à tout moment. Du haut de notre tour de ronde, lorsque l’ennemi court vers nous, le père Cariot nous invite se retourner, regarder le château, cette citadelle imprenable. « Instinctivement, un enfant qui voit un chien dangereux va se cacher derrière son père. C’est la même chose pour nous. Il faut cependant avoir l’humilité de se dire ‘’qu’est-ce que je suis pour me battre contre le prince des ténèbres ? Rien ! Donc je suis à sa merci si Dieu n’est pas mon soutien, mon bouclier, ma forteresse, ma citadelle imprenable’’, comme disent les psaumes ».

Traumatisme, doutes, culpabilité

Mais qu’est-ce que la tentation ? Comment la reconnaître pour mieux se tourner vers Dieu ? C’est cette petite voix qui susurre, murmure et suggère d’aller vers des choses apparemment bonnes et séduisantes. Ces tentations se retrouvent en conflit direct avec notre conscience, fabriquée du mystère de notre humanité mais aussi formée par notre éducation, notre environnement… Ecrans, nourriture, sexualité mais aussi traumatismes, doute, culpabilité, autant de domaines où le diable peut vouloir s’immiscer en nous suggérant l’excès. « Ce n’est pas l’attirance pour les choses qui est un péché mais ce que l’on va faire de cette attirance. Le diable peut également jouer avec des péchés passés, des traumatismes, des situations d’échecs. Il ne connaît pas la miséricorde du Seigneur qui pardonne. Dès qu’un tourment arrive, il s’agit de fermer le pont-levis de sa citadelle intérieure et de se tourner vers Dieu ». Jésus lui-même dut faire face au tentateur. Les 40 jours de Carême rappellent les 40 jours de Jésus dans le désert, où Il jeûna et fut en proie aux tentations du démon. « Jésus résiste avec force à la tentation. Il cite la parole de Dieu que le diable connaît également sans en avoir toutes les clés. Le désert est un lieu dangereux. Pas de soutien humain, peu d’eau, pas d’ombre, peu de végétations. C’est le lieu où l’on est appelé à entendre Dieu. Quand on n’a plus les sou[1]tiens humains artificiels, il nous reste Dieu. Le carême est un temps de silence. Un jeûne qu’on oublie, c’est le jeûne d’écrans, de bruits, de réseaux sociaux ». On ne célèbre pas le Carême comme si Jésus n’était pas ressuscité, même s’il est marqué par la croix. On monte vers la révélation du mystère. Le Carême se termine par les trois jours saints, le triduum pascal (jeudi saint, vendredi saint et samedi saint) : c’est le mystère du don de Dieu. « Le jeudi saint, Dieu se donne dans l’eucharistie, le vendredi saint, Il se donne sur la croix et le dimanche de Pâques, Il se donne dans la mort vaincue, dans la Résurrection. Tout cela célèbre le même mystère. Dans l’Evangile de saint Jean, Jésus est déjà vainqueur sur la croix ».

Dieu est innocent de tout mal mais de tout mal, il peut faire sortir un bien. Le troisième jour, le Père ressuscite le fils. Cela ne veut pas dire qu’il voulait que son fils meure mais plutôt qu’il souhaitait manifester son amour par la vie livrée. De cette mort, il va tirer la victoire. « De nos péchés, Dieu peut tirer une victoire. Dieu est acteur, nous ne sommes pas capables de faire ça. Nous, nous pouvons devenir résilients mais Dieu, lui, à travers les ténèbres, peut nous faire découvrir la lumière ».

 

 

 

 

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