Olivier Giroud : son Dieu du stade

30 novembre 2018

France's forward Olivier Giroud smiles as he gives a press conference at the press centre in Istra, west of Moscow on July 8, 2018, during the Russia 2018 World Cup football tournament. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)

Rencontre. Olivier Giroud a démarré au club de foot de Froges, en Isère, à 6 ans, avant d’être formé au Grenoble Foot 38. Depuis il s’est envolé vers le succès. Rencontre avec le champion du monde de football.

Propos recueillis par Cyril Lepeigneux et Sophie Fitte.

Un champion du monde de football 2018 n’est pas toujours accessible. L’attaquant Olivier Giroud s’est pourtant plié à l’exercice de l’interview. Et sur les questions de foi, là où beaucoup de personnes connues sont souvent très secrètes, il a répondu en allant droit au but.

Les amateurs de football ont bien en tête votre façon de célébrer un but : à qui s’adressent votre regard et vos deux index dirigés vers le ciel quand vous mettez un ballon au fond des filets ?

Vous le savez peut-être : j’ai l’habitude de prier sur le terrain avant tous les matches. Et après chaque prière, et après chaque but aussi, vous avez raison, mon regard et mes deux index dirigés vers le ciel sont tout simplement destinés à rendre gloire au Christ !

Depuis quelques années, vous témoignez de votre foi chrétienne, notamment dans les médias. Sauriez-vous nous dire à quel moment vous avez rencontré personnellement Jésus ? 

Dans mon souvenir, je dirais que j’ai appris à connaître la grandeur de Jésus quand je devais avoir autour de 8 ans. J’ai pu le faire grâce à ma maman qui m’emmenait avec elle au culte chrétien évangélique le dimanche matin.

Vous avez 32 ans depuis fin septembre, vous êtes marié et père de trois enfants. Vous êtes champion dans votre discipline sportive. Dans votre vie bien remplie, qui est le Christ pour vous aujourd’hui ? 

Jésus demeure un guide, un berger qui prend soin de moi et de nous tous par son Amour. Pour moi, il représente beaucoup de choses à la fois… J’aime beaucoup le psaume 118 qui résume bien ma relation avec Lui : « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. »

Dans une interview, vous avez dit qu’il vous arrivait de prier durant un match de football. Allez, cela restera entre nous, vous le faites juste pour… marquer des buts ?

Quand je prie alors que je suis en train de jouer un match sur un terrain de football, c’est surtout pour témoigner ma reconnaissance à Jésus et lui dire que je lui fais confiance quoiqu’il advienne. Et bien sûr, c’est aussi pour lui demander de faire en sorte que le match se passe bien pour mon équipe et pour moi-même !

En France, beaucoup de chrétiens – et pas seulement des personnes connues – taisent leur foi et la « gardent sous le boisseau ». Pas vous. Pourquoi ? 

Tout simplement parce que je suis fier de dire à tous que j’aime Jésus, et donc je ne vois pas pourquoi je le cacherais. De plus, j’estime avoir le devoir d’en parler et de témoigner de lui, car je suis une personne médiatisée qui peut ainsi aider d’autres chrétiens à parler à leur tour plus librement de leur foi.

Quel message souhaiteriez-vous adresser aux jeunes chrétiens ?
Restez à l’écoute de votre prochain et intéressez-vous aux personnes qui en ont besoin en faisant preuve d’altruisme et de solidarité. J’encourage tous les jeunes, garçons et filles, à persévérer dans ce qu’ils entreprennent, même si les circonstances
ne leur sont pas favorables dans tous les domaines.

Les médias, et notamment Internet, nous présentent les footballeurs vedettes comme des jeunes gens ayant un train de vie excessif, partageant leur vie entre voitures de luxe, soirées de fête et jolies filles. N’est-ce pas trop difficile de vivre sa foi chrétienne dans ce monde du football où l’argent semble roi ? Comment faites-vous ?

Non, il ne m’est pas du tout difficile de vivre ma foi chrétienne dans ce monde du football où l’argent règne, car j’ai reçu une certaine éducation de mes parents. Une éducation basée sur des valeurs de respect, d’humilité et de travail, qui me sont restées chères. Aujourd’hui, je peux vous dire que j’ai la tête sur les épaules et que, même si j’ai la chance de posséder des objets de valeur matérielle, j’estime que le plus important demeure bien les valeurs du cœur et de l’esprit !

Les qualités qui vous ont servi à atteindre ce niveau athlétique (musculature, justesse de tir, endurance, pugnacité, esprit de groupe…) vous sont-elles utiles pour vivre votre foi chrétienne ?

Oui, c’est bien vrai, on retrouve beaucoup de ces valeurs nécessaires pour le football dans notre vie chrétienne. Notamment la persévérance et la solidarité.

Cette année, vous jouez comme attaquant dans l’équipe vedette de Chelsea, en Angleterre. Vous êtes surtout champion du monde de football depuis la Coupe du monde remportée cet été. On vous salue dans la rue et on vous invite sur les plateaux télé. Comment faites-vous pour ne pas prendre la grosse tête ? 

Vous savez, chacun a sa propre personnalité et vit le succès de manière différente. Pour ma part, je pense être une personne équilibrée, bien entourée et assez mûre, je dirais, pour ne pas me prendre trop au sérieux. Comme me le répète souvent une
de mes connaissances : « Tu fais un travail sérieux sans te prendre au sérieux »… Pour moi, la trilogie respect-travail-humilité est incontournable ! Cela semble un cliché mais c’est tellement vrai !

Début septembre, votre compteur de but en équipe de France s’est rallumé lors du match contre les Pays-Bas : comment, vous qui êtes compétiteur et scruté par tant de passionnés, avez-vous vécu cette période de vaches maigres, entre autres durant la Coupe du monde ? 

Pour être franc, cette période de disette n’a pas du tout été facile, car un attaquant est jugé – pas seulement mais quand même beaucoup – sur ses statistiques. Heureusement, dans mon cas, je sais ce que j’ai fait pour l’équipe et beaucoup de personnes spécialistes du football, ou pas du tout d’ailleurs, m’ont fait parvenir de très gentils messages me disant que l’équipe de France n’aurait pas pu être championne du monde sans moi, etc. Pas de doute, cela fait plaisir à entendre même si, encore une fois, je sais quand je suis bon ou quand je ne le suis pas.

La vie semble vous réussir, amoureusement, professionnellement… À qui s’adresse votre gratitude aujourd’hui ? 

Ma gratitude ? Elle s’adresse à Jésus-Christ

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