Eric Antoine, Le magicien ose

27 avril 2010

ERIC ANTOINE

Rencontre. Ce magicien triomphe actuellement sur la scène du Palace, à Paris, dans Réalité ou illusion. Un spectacle « scientificomique » vraiment détonant. Un show de taille.

Propos recueillis par Magali Germain

Impossible de rater ce géant drolatique qui monte qui monte qui monte. Le phénomène mesure deux mètres, et sept centimètres de cheveux en pagaille. Il faut vraiment voir sur scène ce prestidigitateur qui titille les neurones de son public hilare. Un conseil : évitez de vous placer au premier rang…
Pour L’1visible, Éric Antoine fait apparaître sa foi. Elle lui vient de l’enfance, d’une mère « très croyante ». Il la vit plutôt en solitaire, mais depuis son mariage, elle le soutient à l’heure où pour la première fois de sa vie, il va devenir… papa ! Comme par magie ?

Votre principal trait de caractère.

La curiosité.

Votre meilleur tour ?

Sans aucun doute : ce bébé dans le ventre de ma femme ! En terme de magie, on ne peut guère aller plus loin que ça…

Votre pointure ?

48.

Comment êtes-vous devenu magicien ?

À 13 ans, j’ai été longuement alité à cause d’une crise subite de croissance. J’ai pris vingt centimètres en un an… Je suis alors tombé sur mon premier livre de magie.

D’un coup de baguette magique, que changeriez-vous ?

J’aimerais que les gens se regardent et s’écoutent.

Comment calmez-vous votre public ?

En l’excitant un max. J’agite les opposés. C’est la logique des voyages inversés. Pour trouver la paix, je passe par le chaos. Beaucoup de saints ont fait ce voyage-là, trouvant leur sainteté au milieu de la guerre extérieure.

Êtes-vous sujet au trac ?

Oui. Physique et psychologique.

Un jour, dans une maison de retraite, vous avez réussi à faire parler une femme muée de longue date dans le silence. Votre recette ?

Dans mes spectacles, il y a plusieurs niveaux de lecture. La personne trisomique, l’enfant, le malade Alzheimer, chacun y trouve quelque chose. Il n’y a pas de recette miracle. Nous sommes tous liés en humanité. Malgré nos handicaps, quelque chose nous lie les uns aux autres. C’est ça que j’exhibe.

Votre ennemi numéro un ?

Moi-même. Cette partie de moi qui m’entraîne loin des valeurs que je cherche à défendre.

Quand le charme est rompu… qui êtes-vous vraiment ?

C’est une question sans fin. Quelque chose me définit depuis ma tendre enfance. Pourtant je me rencontre et je me découvre de jour en jour. Pour moi, Éric est toujours une surprise. J’ai trente trois ans, je suis jeune. J’ai encore quelques années pour continuer le voyage.

Votre rêve ?

Un spectacle total et festif dont les spectateurs ressortiraient traversés d’une vibration de bonheur et de vie.

Votre couleur ?

Arc-en-ciel.

Votre engagement ?

Beaucoup d’artistes s’engagent auprès des enfants. Moi je pense à la tristesse des salles de gériatrie. J’aimerais œuvrer là.

Votre prière préférée ?

Celle que j’invente.

Ce que vous apporte la foi ?

La possibilité d’entrer dans une église. De m’asseoir là et de réfléchir. La communion de cœur avec mes défunts.

La personne à qui vous pensez tout le temps ?

Ma femme et mon futur bébé.

Un gros défaut ?

J’ai une grande gueule et je l’ouvre trop souvent.
Un truc à faire au moins une fois dans sa vie ? Monter sur scène. On y découvre tout son corps, des pieds à la tête. Son âme aussi.

Si vous étiez un roi mage, qu’apporteriez-vous à l’enfant Jésus ?

Plein de choses me traversent l’esprit. Un jeu de cartes. Une mallette de magie. Un télescope pour regarder les étoiles. Un bouquin de poésie…

Dieu : illusion ou réalité ?

Pour moi, c’est une réalité.

Votre saint préféré ?

Il y a saint Expedit à qui je parle affaires de temps en temps. Depuis toujours, j’ai un faible pour Claire et François d’Assise.

Dans quelle église vous sentez-vous chez vous ?

J’aime beaucoup Saint-Roch, à Paris. C’est un peu une église d’artistes.

Quand vous ouvrez la Bible, qu’y cherchez-vous ?

Le Cantique des Cantiques. C’est de loin ce que j’y ai lu de plus beau. C’est absolument merveilleux. D’une grande douceur.

Un grand témoin ?

L’abbé Pierre bien sûr. J’ai eu la chance de rencontrer sœur Emmanuelle à son retour du Caire. Étonnante de vie, d’abnégation. J’ai l’impression que, chez certains, la foi dépasse tout.

Que ferez-vous pour Pâques ?

Je ferai sortir un lapin et un œuf en chocolat de mon chapeau ! Non. Plus sérieusement, je préfère la Toussaint.

Un souvenir du caté ?

Une retraite à l’abbaye de la Trappe. Un moine extraordinaire qui avait fait les quatre cents coups !

Une œuvre sacrée qui vous touche ?

La petite Vierge noire à Rocamadour. Waouh ! J’avais 14 ou 15 ans, mais je m’en souviens encore. Sinon la nef de Saint-Pierre de Rome, au Vatican. Dans son entièreté.

Vos projets ?

Le festival d’Édimbourg l’été prochain, la sortie du DVD de mon spectacle au Palace et l’écriture d’un prochain spectacle.

Où peut-on vous applaudir ?

En juin, à Trith-Saint-léger (59), à Garges-lès-Gonesse (95), à Montbéliard (25), à Rambouillet (78)… La tournée continue.

Comment aimeriez-vous mourir ?

Sans perdre la boule… Encore une illusion !

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