Éliane Catorc : Le coeur retourné

13 juin 2012

1er décembre 2011: Eliane CATORC, Paris (75), France.

 Après des années de troubles intérieurs, d’insatisfactions affectives et professionnelles, à 36 ans Éliane a trouvé
un nouveau sens à sa vie.

À 16 ans, désirant vivement la guérison de quelqu’un, j’ai dit à Dieu : « S’il vit, je te consacre ma vie. » Consciente de mon chantage, j’ai ajouté après : « Même s’il meurt, je te consacre ma vie. » Cet homme est mort. Pour honorer ma promesse, j’ai voulu connaître celui auprès de qui je m’étais ainsi engagée. J’avais été élevée dans la religion catholique mais c’est à des témoins de Jéhovah et à des adventistes que je me suis adressée. Ils étaient les seuls alors à témoigner auprès de moi de leur foi.
Mais le Dieu qu’ils m’ont présenté m’a révulsé et je l’ai vite rejeté au point de me dire athée. Par la suite, une amie a fait une tentative de suicide. Très démunie face à sa grande souffrance, j’ai voulu devenir psychanalyste pour écouter et soulager les détresses humaines. Dans mon cursus médical, j’ai vite été confrontée à une vision
très matérialiste et technicienne de l’homme qui heurtait mes propres conceptions. De plus, la pratique médicale suscitait en moi beaucoup de questions éthiques. Bien souvent, je me demandais : « Ce que je fais pour cette personne, est-ce que j’aurais aimé qu’on le fasse pour moi ? »

Je pressentais un manque 
Après des études de médecine et de psychologie, j’ai fini par m’installer comme médecin généraliste. Malgré l’attention que j’essayais de porter à chacun, ma pratique médicale ne me satisfaisait pas. Je pressentais un manque. Dans ma quête, j’ai effectué diverses formations qui m’ont amenée progressivement dans un milieu très imprégné par le New Age.

Je vivais ma vie selon mes propres plans, en m’appuyant sur mes seuls talents. Mais je n’étais pas satisfaite. Convaincue que seul l’amour pourrait me rendre heureuse, j’allais cependant de déception en déception… Dans mes relations, il y avait toujours un goût de pas assez, d’inachevé.
Je vivais avec un homme qui, après un court séjour dans un monastère bénédictin, m’avait dit : « J’ai fait brûler un cierge pour toi devant Notre Dame de Lourdes car ce n’est pas possible que ma femme ne soit pas catholique. »

À 36 ans, déçue de cette relation, j’ai rompu avec cet homme. Et le soir même, j’ai recommencé une vie très instable. Trois jours après, au petit matin, en sortant d’un piano-bar, j’ai eu un vertige devant la vanité de ma vie, comme une « gueule de bois » existentielle. J’avais besoin de parler à quelqu’un. J’ai appelé en Tunisie un ami musulman qui m’a dit : « Va dans une église, fais brûler un cierge et laisse parler la petite Éliane en toi ! » Je suis arrivée dans l’église du monastère bénédictin pendant des vêpres avec exposition du Saint Sacrement. À la fin de l’office, au lieu de demander un cierge, j’ai réclamé à un frère : « Je veux parler à un prêtre. » Sa réponse : « C’est sur rendez-vous et il est tard », m’a mise très en colère. J’aurais voulu partir aussitôt. Mais j’ai entendu comme une petite voix en moi : « Si tu prends cette voiture, tu es morte. » J’ai alors décidé de m’asseoir au fond de l’église
en attendant de retrouver mon calme. Et là, sans pouvoir me retenir, je me suis effondrée en larmes. Un prêtre est alors venu m’écouter avec beaucoup de compassion. Je lui ai raconté le désastre de ma vie. Il m’a proposé de rester au monastère. Trois jours après, j’en suis ressortie le coeur retourné. J’avais reçu un grand amour de Jésus dans son eucharistie, et cet amour ne m’a pas quitté depuis. En trouvant Jésus, j’avais enfin trouvé un sens à
ma vie. Tout se réordonnait. L’eucharistie est devenue le coeur de ma vie et j’ai voulu vivre toute chose avec Dieu, y compris ma pratique médicale. Cela lui a donné une incroyable respiration. J’ai reçu avec joie les paroles de l’Église sur l’homme, y découvrant une sagesse insoupçonnée. Propos recueillis par Laurence Meurville.

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