De la maltraitance à la guérison, Mathilde nous raconte son étonnante histoire. Elle nous révèle la puissance de Dieu qui transforme tout mal en un bien plus grand. Le récit de Mathilde est celui d’une femme qui a su se laisser regarder par Dieu et accueillir son amour pour elle.
Vous pouvez retrouver l’intégralité du témoignage de Mathilde François dans son livre De la maltraitance à la liberté(EdB, 2019, 174 pages, 13 €).
PROPOS RECUEILLIS PAR DÉCOUVRIR DIEU POUR L’1VISIBLE.
J’ai grandi dans une famille qui ressemblait à une famille normale. Derrière cette apparence de normalité, j’étais lourdement maltraitée, frappée, humiliée et privée de l’amour de mes parents. C’était d’autant plus lourd et angoissant que, de l’extérieur, rien de tout cela ne se voyait. Mes parents niaient toute maltraitance en disant : « C’est pour ton bien, c’est parce qu’on t’aime. » À partir de l’âge de 9 ans, l’angoisse l’a emporté et j’ai eu ce qui s’appelle des « tocs », des troubles obsessionnels du comportement. En grandissant, la maltraitance s’est corsée. À l’adolescence, d’autres troubles se sont ajoutés aux tocs : des troubles alimentaires avec une difficulté à me nourrir et le besoin de me faire vomir plusieurs fois par jour, des idées suicidaires… Je ne voulais pas arrêter de vivre parce que je n’aimais plus la vie, mais pour ne plus souffrir et échapper à ma mère.
« CROIRE EN CET AMOUR-LÀ ÉTAIT UNE QUESTION DE SURVIE »
Mais – il y a un mais –, ce qui est beau, c’est que cette enfance qui aurait pu m’engloutir littéralement, a été, mystérieusement, un chemin vers Dieu. Mes parents m’ont fait baptiser et m’emmenaient à la messe régulièrement. J’entendais donc souvent parler de Dieu et de son amour pour moi. Plus je me découvrais exclue de l’amour de mes parents, plus j’en souffrais, plus je recherchais l’amour de ce Dieu auquel je croyais de plus en plus. Croire en cet amour-là était une question de survie. J’ai compris tout à coup que je n’étais pas responsable de ce que mes parents me faisaient endurer, mais que je pouvais décider ce que je choisissais d’en faire. J’ai compris que Dieu m’appelait à vivre. Il ne pouvait pas dire oui à ma place, c’était à moi de dire oui, de lui dire oui. Concrètement, ce oui signifiait renoncer à ce qui me détruisait pour placer ma confiance en Dieu. La vraie guérison était là.
« J’AI PU CONTINUER À GUÉRIR »
Je ne l’ai plus lâché. Je lui ai laissé une place de plus en plus grande dans ma vie. C’est en rencontrant Dieu dans la prière, de plus en plus souvent, puis quotidiennement, que j’ai pu continuer à guérir et à me laisser aimer par celui qui est devenu mon mari (nous sommes mariés depuis vingt ans) et que j’ai pu aussi devenir maman. C’était très compliqué pour moi de devenir maman : je voulais bien des enfants mais je ne voulais pas devenir mère, ça me faisait trop peur. C’est en me laissant aimer par Dieu dans la prière que j’ai pu guérir progressivement des tocs.
Aujourd’hui, il me reste des stigmates de mon histoire. Je reste faible mais je sais, vraiment je sais sans plus de doute, que ma faiblesse ne dépassera jamais sa force et son amour. Il n’y a plus aucun malheur à craindre.
Vous pouvez retrouver le témoignage de Mathilde en vidéo et la contacter en vous connectant sur decouvrir-dieu.com
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