Diverses raisons conduisent un certain nombre de nos contemporains à douter de l’utilité du mariage. Deux enquêtes récentes de l’Institut national d’études démographiques montrent pourtant que depuis dix ans, les couples concubins sont six fois plus précaires que les couples mariés…
PAR LE PÈRE THIERRY HÉNAULT-MOREL, RECTEUR DU SANCTUAIRE LOUIS ET ZÉLIE D’ALENÇON
Dès les premiers chapitres de la Bible, le livre de la Genèse révèle l’intention de Dieu à notre sujet : « “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.” Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme » (Genèse 1, 26-27).
Êtres de relation, unis dans l’amour, l’homme et la femme ayant reçu la vie de Dieu, deviennent à leur tour capables de la transmettre. Ce qui leur donne cette marque « trinitaire ».
Que dire alors du divorce ? Interrogé à ce sujet, le Christ répond en s’appuyant sur ce texte fondateur : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Matthieu 19, 4-6).
Ce qui rejoint la vérité du cœur de l’homme : lorsque deux êtres s’aiment vraiment, leur désir n’est-il pas de se donner sans retour et d’assurer à leurs enfants la stabilité nécessaire à leur équilibre ?
POURQUOI SE MARIER À L’ÉGLISE ?
Le Christ rappelle la beauté de l’amour humain, mais il en révèle aussi la fragilité. Invité à un mariage à Cana en Galilée (Jean 2, 1-11), il constate que le premier vin de la noce vient à manquer, ce qui se passe aussi dans le couple s’il l’on ne prend pas soin de renouveler les réserves d’amour. En demandant de remplir d’eau les cuves de purification, Jésus signifie que le renouveau dans l’amour passe par nos efforts de conversion. Mais c’est l’action de Dieu qui permet de nous aimer d’un vin nouveau, meilleur encore que le premier. Coule alors en abondance le don de l’Esprit : « Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Galates 5, 22-23).
Se marier à l’Église, c’est dire merci à Dieu pour le cadeau d’un tel amour. C’est aussi lui demander son aide pour nous permettre, à la suite du Christ, d’aimer jusqu’au bout.
UN COUPLE MODÈLE ?
Lorsque le pape François, dans son exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, parle des modèles qui nous entourent, il dit : « Parmi eux, il peut y avoir notre propre mère, une grand-mère ou d’autres personnes proches ». N’est-ce pas une invitation à chercher autour de nous ces couples modèles ?
Des saints l’ont été au cours de l’histoire de l’Église. Et tout récemment, pour la première fois, un couple a été canonisé en tant que couple : les saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
En quoi sont-ils des modèles ? Trois marches de leur maison à Alençon nous le rappellent :
1. Dieu premier servi, c’est dire leur enracinement dans la prière.
2. Amour et confiance, c’est rappeler leur manière de s’en remettre à la Providence lorsque les choses ne se passent pas comme on le voudrait.
3. Justice et charité, c’est retenir leur soin de ne pas se laisser enfermer dans leur famille mais de s’engager aussi au service des autres et spécialement des plus démunis de la ville.
POUR EN SAVOIR +
Le sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon veut rejoindre chacun dans ce qui fait sa vie de famille (couples avec ou sans enfants, célibataires, consacrés). Puisant dans la richesse du témoignage de vie des saints Louis et Zélie Martin et de leur famille, confiant chacun à leur intercession, ce sanctuaire est un lieu de ressourcement, de réconfort et d’accompagnement pour les hommes et femmes de ce temps
SANCTUAIRE LOUIS ET ZÉLIE, 50 RUE SAINT-BLAISE, 61000 ALENÇON – 02 33 26 09 87 – WWW.LOUISETZELIE.COM
