PASCAL OBISPO : Fan de Jésus

5 septembre 2017

Pascal Obispo (2)

Rencontre. Pour terminer son triptyque biblique, Pascal Obispo porte la paternité d’une fresque musicale sur Jésus. Il a écrit la bande originale de la plus belle histoire jamais contée.

Propos recueillis par Magali Germain

« L’1visible avec un 1… Alors si l’un est visible, qui est l’autre ? » C’est un malicieux Pascal Obispo qui débarque dans le café où est organisée l’interview. Arraché aux studios dans lesquels il travaille depuis des mois pour la musique originale d’un grand spectacle sur Jésus, le mélodiste fantasque et romantique parle musique et inspiration biblique avec conviction. Sa foi personnelle, en revanche, reste propriété privée.

Comment est née l’idée de ce spectacle sur Jésus ?

Juste avec l’envie de finir mon triptyque sur la Bible.

Pourquoi Jésus ?

C’est le personnage essentiel. Par rapport à mon éducation, l’essentiel c’est l’histoire de Jésus. C’était important car la Bible est un bouquin que j’ai mis en musique. Avec Jésus, c’est le troisième spectacle. Après j’arrête.

Le spectacle est une fresque musicale ? À quoi s’attendre ?

Une fresque musicale, ce n’est pas une comédie musicale bling bling avec des chorégraphies et des paillettes. On raconte l’histoire sur un mode beaucoup plus théâtral. Les textes collent aux évangiles. Du baptême par Jean jusqu’à Jérusalem, on a voulu simplement raconter l’histoire d’un homme au destin exceptionnel. On avait envie de faire quelque chose de très sobre, de très pur. On aime ou on n’aime pas. A priori les radios n’aiment pas puisque nous n’y passons pas. Nous ne passons pas non plus à la télé. C’est peut-être mieux comme ça et beaucoup plus classe ! Jésus n’a sans doute pas besoin de toutes ces paillettes…

Qui est Jésus pour vous ?

C’est une des personnes les plus marquantes de l’histoire de l’humanité. C’est la première personne que j’ai vraiment connue quand j’étais à l’école et au catéchisme. Il a dû me toucher profondément pour que ce soit à ce point ancré en moi et que j’aie cette personnalité.

Qu’aimeriez-vous apporter au public croyant ?

Une interprétation plus moderne en musique qui va lui faire plaisir, lui rappeler ou faire redécouvrir ce qu’il connaît. Mais c’est aussi important que les non croyants et les croyants d’autres religions voient le spectacle. On a un Jésus merveilleux. On a une Marie qui est superbe. On est là pour parler d’humanité et d’amour. C’est important.

Vous qui êtes croyant, quel rôle positif la foi joue-t-elle dans votre vie ?

Je respecte toutes les religions, je respecte les gens qui croient. Personnellement je garde tout ça pour moi. Je n’ai pas à me prononcer. Je fais juste un spectacle. Mais cette souffrance et ce besoin de s’attacher à quelque chose me parlent énormément.

Ce Jésus, est-ce votre « pari de Pascal » ?

Un pari, non. Juste une continuité de ce que je suis. Pour moi il n’y a pas eu de révélation. Quand on lit la Bible, on s’arrête où on veut. Si on s’arrête aux dix commandements, pourquoi ne pas s’arrêter sur Jésus ? Et Jésus, je m’y suis arrêté avant même de lire la Bible. L’enfance vous marque éternellement.

Que reste-t-il en vous de l’enfant qui allait au caté ?

J’ai retrouvé mon cahier. Ma mère l’avait gardé. J’ai vu tous les dessins que j’avais faits. C’est assez amusant de voir qu’on ne  change pas. Au début on ne comprend pas bien pourquoi et à la fin on comprend pourquoi on est constitué de cette façon. C’est presque des gênes.

Que vous a transmis l’abbé Texier ?

Il m’a appris la vie de Jésus. Ça se passait sous l’église. On s’est revus en Bretagne il y a peu. Il doit avoir 93 ou 94 ans.

Vous sentez-vous chrétien ?

La religion doit rester intime. Croire ou ne pas croire, ça regarde chacun. Je n’interviens pas là-dedans.

Dans quel état d’esprit avez-vous composé la musique originale de Jésus ?  

J’avais des contraintes techniques et thématiques. Il a fallu que je travaille avec des instruments particuliers, quelques instruments orientaux, quelques voix, quelques chants araméens et puis évidemment un peu de latin. J’ai essayé de faire quelque chose de très pur. On a voulu aller au cœur du beau avec des choses très opératiques parfois, pour les quarante jours dans le désert ou la montée vers le Golgotha.

Vous prend-on pour un fou dans le milieu ? 

Je suis connu pour mon esprit fantasque et mon romantisme. Je ne suis pas quelqu’un qui travaille sa carrière en cherchant à être populaire. Tant mieux si les gens m’aiment, tant pis s’ils ne m’aiment pas. Je ne suis ni un artiste cynique, ni un artiste industriel, je vais où mon cœur me guide.

De Jésus, quelle parole clé retenez-vous ? 

Aimez-vous les uns les autres.

Pour ceux qui auraient envie d’aller plus loin après le spectacle, que conseilleriez-vous pour mieux connaître Jésus ?

La Bible. Il n’y a pas mieux que la Bible.

Petit coup d’oeil dans le rétro, ce projet vous a-t-il transformé, transporté ?

Depuis trois ans, quand je vais voir un match de hand ou de foot, ou que je vais manger quelque part, je dis à mes amis : « Je vous laisse. Je retourne à Jérusalem. » Depuis le début de cette aventure intense, je suis à Jérusalem…

Suivrez-vous la tournée ?

Je serai sans doute à quelques représentations.

Le christianisme a-t-il été une chance pour vous ?

Au début, je n’ai découvert que Jésus. Ensuite, j’ai eu la chance de découvrir d’autres communautés et je trouve qu’il y a du bon partout. Moi, c’est une autre histoire.

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