Un soir de Noël, Philippe Guillard fait la rencontre foudroyante du Christ. Il est entré incroyant à la messe, sa conversion fut instantanée…
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE MEYER
Pourquoi témoigner ? Pour dire que le ciel attend de s’ouvrir pour chacun de nous. Pour dire que Dieu est la réalité vivante, qu’il est la vie véritable ! À partir du moment où je fus prêt, le surnaturel a fait irruption à profusion dans ma vie, et l’a profondément transformée par la grâce. J’ai rencontré Dieu dans la plus claire des certitudes. J’ai voulu dire l’expérience de Dieu, donner des clés à ceux qui doutent de son existence et à ceux qui le cherchent en général. Je sais aujourd’hui qu’il est le plus grand don et la plus grande aventure qui puisse être apportés à une vie.
« DIEU EST BEAUTÉ »
Tout en m’émerveillant du monde, j’étais un chercheur de Dieu qui s’ignorait, amoureux de la beauté. J’ai su plus tard que la beauté est Dieu, silencieux. Dieu qui affleure en nos vies. Ingénieur, avec l’esprit plein du désir de comprendre le monde dans lequel je vivais, j’ai cru que la science pouvait tout expliquer. J’ai cru que l’on pouvait tout maîtriser, jusqu’à sa vie, comme un homme du monde d’aujourd’hui, qui croit à l’importance des valeurs de performance, de compétition et de rentabilité. Ces valeurs ne laissent aucune place à Dieu. Mais j’avais au fond de moi quelque chose de précieux : le désir, un désir sincère et un esprit droit.
« LE CHRIST M’ATTENDAIT »
Longtemps, j’ai donc refusé son existence, jusqu’à ce soir de Noël où, sans comprendre même pourquoi, une amie incroyante m’a conduit, avec autorité et malgré mon refus, à la messe de Noël. Là, l’inouï a eu lieu : le Christ m’attendait. Je suis entré à 20 h 30 dans l’église, et… mon esprit s’est intégralement teinté de bleu. Le bleu intense, inoubliable de Marie, éclairé par une lumière surnaturelle. À 20 h 31, j’étais devenu croyant et catholique ! Ce fut une évidence, tout en étant incapable d’expliquer quoi que ce soit. Marie venait d’enfanter Jésus dans mon cœur dont elle fit une crèche. J’avais rencontré Jésus et la lumière de son Père. Il m’a fait le don de la foi, dans l’instant. Et j’ai su au plus intime de moi-même que le Christ était ce qu’il avait dit dans l’Évangile : il est « le chemin, la vérité et la vie ».
Aussi prodigieux que cela puisse être, j’ai rencontré une personne véritable, le Christ. Il n’est pas une idée ou un concept. Il est invisible, pur esprit, mais il est une personne avec laquelle on entre en relation. J’ai fait l’expérience de sa délicatesse inouïe, de sa douceur, de sa bienveillance, de sa noblesse, en un mot : de son amour pour nous. Il est une personne vivante. C’est par la foi que nous entrons en relation avec lui et apprenons à le connaître. Par notre foi, il se révèle alors dans son être, attentif à nos demandes.
« CONDUIS-MOI »
Il m’a appris à prier, et m’a montré à quel point son amour pour nous est gratuit, sans aucune condition, iden- tique à l’amour d’un père ou d’une mère pour son enfant. Comme un enfant est conduit par son père et lui donne la main, j’ai donné ma main au Christ. J’ai su instinctivement que je pouvais lui dire : « Oui, conduis-moi. » En toute confiance, je l’ai laissé œuvrer en moi et en ma vie. Alors, l’aventure s’est merveilleusement approfondie : elle est devenue l’aventure de la vie ! Dieu m’a envoyé une de ses plus grandes saintes en la personne de Thérèse. Je ne la connaissais pas encore. Avec sa voix pure, elle est venue me parler à plusieurs reprises pour m’expli- quer ma vie, et me préparer à recevoir la parole puissante de Dieu qui, lui, me montrerait le chemin à venir. Le sens de la vie, celui que nous cherchons tous, est devenu clair…
Et le Ciel s’est ouvert. Une conversion foudroyante, un récit bouleversant, Philippe Guillad, Éditions des Béatitudes, 288 pages, 18 €.