Recteur du sanctuaire, le père Michel Daubanes nous invite à renouer avec ces gestes de piété populaire pour répondre à la demande de Marie. Ici, le miracle quotidien, c’est la joie.
PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE PELLEGRIN
Pourquoi faire une halte au sanctuaire de Lourdes au cours de ses vacances ?
Le sanctuaire est un lieu de ressourcement où la foi se vit et grandit. S’y retrouvent jeunes et vieux, malades et bien portants, français et pèlerins d’origine étrangère. La joie y est communicative et la foi contagieuse ! Le sanctuaire est un havre de paix, de joie partagée, de service et de solidarité entre tous.
Comme une oasis, un lieu où se pratique, naturellement, spontanément, une réelle fraternité universelle.
Toucher le rocher, boire l’eau de la source et s’y laver… Quels conseils donnez-vous pour bien vivre son pèlerinage ? Quels sont ces gestes ?
Ce sont les gestes de la piété populaire qui touchent chacun, parce qu’ils sont simples et faciles à effectuer. Ils rejoignent notre humanité dans ce qu’elle a de plus essentiel : le rocher nous fait toucher du doigt que la foi en Dieu, c’est du solide. L’eau de la source nous renvoie à notre propre baptême. La boire et s’y laver permettent de répondre à la demande de la Vierge Marie, en signe de pénitence. Cela permet d’exprimer corporellement notre désir de conversion, de reconnaître humblement que la vie nous est donnée par Dieu et que, si nous le voulons, elle peut nous être donnée en abondance. Pour bien vivre les gestes proposés à Lourdes, il ne faut pas tellement les faire, mais surtout se laisser faire par eux !
De nombreux miracles ont été reconnus à Lourdes. Est-ce qu’il y en a toujours aujourd’hui ?
Oui, bien sûr ! Le 72ème dans la liste officielle recensée par le Bureau des Constations médicales, date d’un mois à peine. Il s’agit d’une femme italienne guérie d’une grave maladie, alors qu’elle était venue en pèlerinage il y a quelques années. Cela étant, bien d’autres ne sont jamais recensés. Et les miracles quotidiens, ce sont les conversions qui s’opèrent, tant à la chapelle des confessions qu’en d’autres lieux. C’est la charité active dont les hospitaliers au service des malades savent faire preuve. C’est la joie qui éclate sur les visages lorsque le contexte pousserait plutôt à la déprime…