« J’étais seule, j’étais perdue, abandonnée, j’étais seule, je ne savais plus pourquoi vivre… Mais tu m’as relevée, tu m’as aimée. Parfois je me sens seule et pourtant, tu es là ». Cloetim conduit ceux qui l’écoutent vers une Présence qui sauve.
PAR ANNE-CLAIRE DÉSAUTARD-FILLIOL
Jusqu’à 20 ans, je n’arrivai pas à parler. Avec la musique, je parviens à exprimer ce que j’ai au fond de mon cœur ». Premières parties de Zénith, concerts en Europe, à 23 ans Chloé chante Dieu sans le nommer, pour que chacun puisse Le rencontrer sur son propre chemin. Elle a trouvé elle-même sa voie dans l’épreuve. Là où le Seigneur l’attendait. Témoigner sa foi par la musique l’a sauvée. Jeune fille brillante, Chloé réussit tout ce qu’elle entreprend. 15 ans de trompette en conservatoire et 3e au concours français, enchaînement de compétitions de tennis, la réussite dans les études.
Et pourtant tout s’effondre jusqu’à la dépression avant le premier confinement. « Je suivais des études en économie et finances à l’université Paris-Dauphine. Chaque jour devenait plus difficile parce que je faisais des choses qui n’étaient pas en phase avec ce que j’étais. Je pleurais tous les jours parce que je subissais ma vie. J’avais comme les pieds et les poings liés. J’ai crié au Seigneur, je n’en peux plus, maintenant je te confie ma vie, fais-en ce que tu veux », explique la jeune femme de 23 ans. Le confinement est annoncé en mars 2020. Chloé retourne au sein de sa famille.
Elle chantait en secret depuis ses 10 ans. Seul son frère était dans la confidence. Récemment converti et la voyant dans cet état, il lui conseille d’exprimer ce qu’elle ressent par la musique. Et puis la Providence. Une proposition de leur diocèse sur Facebook : ‘carême en quarantaine’. Il fallait faire une vidéo. La chanson est venue tout de suite et la joie est revenue. « Mon frère et moi nous sommes mis à faire des tournages de clips sur notre terrasse. On a formé mon père à la vidéo. La première chanson qu’on a posté a été vue 10 000 fois ! On ne comprenait pas ce qui nous arrivait. Ce rendez-vous était attendu toutes les semaines sur les réseaux sociaux.
Le Seigneur est venu me chercher par la musique. Aujourd’hui, j’ai le cœur qui brûle ! J’ai le feu ! Je veux annoncer à tous qu’Il est là mais sans Le nommer pour que chacun puisse réaliser son propre cheminement vers Lui ! ». Née dans une famille non pratiquante, c’est en voyant son frère, revenu transformé par son voyage aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Cracovie en 2016, qu’elle se pose des questions sur sa foi. « Quand il est rentré, j’ai cru qu’on m’avait volé mon frère ! Il était tout à ses prières. Et puis je l’ai regardé, je lui ai parlé et j’ai vu le profond changement qui l’habitait : il avait gagné une paix intérieure. Il était profondément apaisé. Plus tard, je suis allée à Lourdes. J’arrive devant la Grotte et je pleure ! C’est un bien-être, une joie. Et là je me dis, bah voilà, je suis catho ! J’étais envahie par les émotions, comme une cascade qui passe sur ton cœur, sur ton âme et qui ouvre toutes les vannes. Mon cœur brûlait. C’est après que j’ai eu envie de creuser la Parole du Christ ».
Très suivie sur les plateformes et dans ses concerts, Chloé témoigne de l’impact des propos de ses chansons. Les jeunes en recherche se sentent proches. Un partage des émotions vécues par les générations bousculées d’aujourd’hui. « Je n’annonce pas clairement le Seigneur qui me porte dans mes chansons mais j’aime en témoigner quand les gens m’abordent. Cloetim, c’est Dieu qui l’a voulu ». La jeune femme a trouvé sa voie et sa mission de vie. Elle revit.
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