Parti en Chine dans une école de moines Shaolin, Théo rencontre un catholique et commence à croire en Jésus.
Petit, je pensais que pour être heureux, il fallait avoir beaucoup d’argent. Mais en terminale, à la fin d’un cours sur le bonheur, j’ai entrepris cette quête du bonheur qui me manquait tant. Je voyais en moi-même et autour de moi le mensonge partout : chacun cherchait à donner une image de lui-même, à acquérir tel bien, à faire telles études, mais personne au fond ne semblait heureux. J’ai compris que si je voulais être heureux, je devais trouver la vérité.
« J’ai décidé de partir »
Un matin, dans le bus, j’ai décidé d’arrêter mes études et de partir ailleurs. Où ? Je l’ignorais. Mon meilleur ami était d’accord pour partir avec moi. La vie des moines Shaolin en Chine nous semblait le plus proche de ce que préconisait Épicure, qui inspirait notre démarche : « Pour être heureux, il ne faut ni trouble de l’âme ni trouble physique. » Grâce à la méditation, les moines prenaient soin de leur âme, et, par le Kung Fu, de leur corps. Après le bac, nous avons travaillé pendant un an pour suivre leur école qui accueillait les étrangers. Je me suis intéressé à la spiritualité bouddhiste et me suis mis à méditer. Je lisais beaucoup par ailleurs et dans ces livres, il était souvent question de l’infini, de l’éternel présent. Très vite, j’ai été convaincu de l’existence d’un Dieu, d’une source, d’une conscience supérieure. En parallèle, une femme nous a formés à l’ésotérisme et au magnétisme, ce qui m’a amené à croire aux miracles car je réalisais que l’on pouvait transcender la matière.
« Je n’avais plus rien, mais j’étais heureux »
Nous sommes donc partis en Chine, pour un aller sans retour. En arrivant sur place, l’école que nous avions financée pour quatre ans s’est avérée très décevante. Mais là-bas, nous avons rencontré un catholique, Daniel, avec lequel nous avons beaucoup échangé. Nous lui affirmions : « Il y a plusieurs voies pour aller à Dieu ; à chacun de choisir la sienne », il nous répondait : « Non, il n’y a qu’une seule voie pour aller à Dieu, c’est Jésus ! C’est lui, la pierre angulaire. » Je voyais bien que personne n’avait fait de miracles semblables à ceux de Jésus. Cet homme devait donc être plus proche de la vérité que les autres. J’ai commencé à lire le Nouveau Testament. Jésus disait : « Priez », et je me suis mis à prier tous les jours ; il disait : « Vous n’aurez qu’un seul maître et c’est moi », et j’ai cessé la méditation bouddhiste ainsi que l’ésotérisme. Mon seul guide spirituel serait désormais Jésus. Un jour, en lisant « Aimez-vous les uns les autres », j’ai été rempli d’une joie surnaturelle, et j’ai su que j’avais trouvé ce que je cherchais. La joie était là, dans l’amour, par Jésus. J’ai décidé de rentrer en France. Je n’avais rien : ni travail, ni étude, ni projet. Mais en ayant trouvé Jésus, j’avais tout : la source de la joie et la vérité. Pour être pleinement heureux, il fallait que je donne ma vie à Dieu. J’ai décidé de partir à Paris chez un ami, après avoir donné tout mon argent, et j’ai pu dire à Jésus : « Je n’ai rien, fais de moi ce que tu veux. » Un mois plus tard j’avais le travail et logement gratuit, des amis chrétiens, sans même avoir cherché. « Celui qui abandonne tout pour moi recevra le centuple. » C’est vrai matériellement, mais aussi spirituellement. Quelque temps après, profondément triste car que je me sentais incapable d’aimer mon prochain, Jésus m’a révélé son amour fou pour moi. C’est une expérience indescriptible. Comme si Jésus me disait : « Tu as beau être le mec le plus nul de la terre, je t’aime quand même. » Quand on réalise qu’on ne mérite rien, c’est alors que Dieu peut nous donner cette plénitude d’amour et de joie qui surpasse tout ! Dieu m’aime, je suis heureux.