Le pape François voyagera en Irak du 5 au 8 mars. Une première historique et un geste de consolation pour ce pays et les peuples du croissant fertile qui ont souffert de la guerre, de la persécution et de l’émigration. Au quotidien, L’Œuvre d’Orient les aide à retrouver dignité, confiance et espérance.
TEXTE ALEXANDRE MEYER – PHOTOS CAPUCINE GRANIER-DEFERRE – ÉGLANTINE GABAIX-HIALÉ – LOŸS DE PAMPELONNE
La région du nord de l’Irak porte, depuis la défaite du califat autoproclamé en 2017, les stigmates de son occupation. De nombreuses infrastructures doivent être reconstruites afin de relancer l’économie locale et de favoriser le retour des populations.
EN DÉTAILS
AU SERVICE DE TOUS
Le voyage du Saint-Père le conduira à Bagdad et dans la plaine d’Ur – le berceau du patriarche Abraham –, ainsi qu’à Erbil, à Mossoul et à Qaraqosh, ville majoritairement peuplée de chrétiens. Cette région, L’Œuvre d’Orient la connaît bien. Créée il y a plus de 160 ans par des professeurs à la Sorbonne, l’association française est entièrement dédiée au soutien des chrétiens d’Orient. Les projets éducatifs, sociaux et culturels qu’elle accompagne dans l’ensemble du Moyen-Orient, portés par les Églises sur place, sont au service de toute la population.
RELEVER LES HOMMES ET LES PIERRES
À Bagdad, L’Œuvre d’Orient participe à la restauration du foyer de Beit Anya Hostel, ouvert en 1994, qui accueille des personnes qui vivaient dans la rue, sont handicapées ou ont besoin de soins, en majorité des femmes.
À Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, vidée de ses habitants par l’État islamique, une maison sur deux a été détruite. Les chrétiens qui ont refusé de s’exiler n’ont souvent plus les moyens de reconstruire leurs maisons. L’évêque syriaque catholique des lieux, Mgr Moshé, se bat pour relever son diocèse en ruine. Grâce à l’aide de L’Œuvre d’Orient un quart des logements de la ville a pu être rebâti.
ŒUVRER POUR LA PAIX
L’Œuvre d’Orient soutient depuis 2018 la construction d’une église et d’une école à Sekanyan, située à dix kilomètres de Kirkouk. « La formation des jeunes est la priorité et l’avenir de l’Irak, affirme
Mgr Youssif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk et de Souleymanieh, qui porte le projet. L’éducation est le rempart contre la barbarie. En formant les adultes de demain, nous œuvrons pour la paix dans notre pays. »
L’espérance qui anime ces chrétiens, en dépit des guerres et des discriminations, est un formidable témoignage de foi. Le père Pios Afaas, prêtre syriaque catholique de Mossoul, le résume ainsi : « L’État islamique nous a déracinés de nos terres et de nos églises, mais ils n’ont pas pu déraciner la foi de nos cœurs. »
À votre tour, vous pouvez soutenir ces projets et de nombreux autres, par un don défiscalisable en ligne, ponctuel ou régulier, ou par chèque libellé à l’ordre de « L’Œuvre d’Orient – 2320 » et adressé à L’Œuvre d’Orient, 20 rue du Regard 75006 Paris.
Enfants dans les rues détruites de Mossoul.
Ci-dessous : Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient en Irak avec Mgr Moshé, archevêque syriaque catholique de Mossoul et Qaraqosh.