La guerre pour le Haut-Karabakh s’achève sur une victoire militaire de l’Azerbaïdjan après six semaines de combats. Les deux États frontaliers ont signé, sous l’égide de la Russie – et le contrôle de la Turquie –, un accord mettant fin aux hostilités dans la nuit de lundi à mardi. Les belligérants gardent, au terme de cet accord, « les positions qu’ils occupent ».
PAR A.M.
La Russie va déployer 2 000 soldats de la paix pour assurer le respect du cessez-le-feu et garantir la liaison entre les territoires restés sous contrôle séparatiste et l’Arménie. Le combat a pris fin sur la prise de Chouchi par les troupes azerbaïdjanaises, petite ville stratégique située à 15 kilomètres de la capitale du territoire séparatiste, Stepanakert. Le conflit a fait plus de 1 300 victimes depuis la fin de septembre.
Cela faisait trente ans que Bakou voulait reprendre possession de cette province qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan pour devenir de facto indépendante à la chute de l’URSS, au début des années 1990. Peuplé aujourd’hui quasi exclusivement d’Arméniens, le territoire est considéré par les deux pays comme une partie intégrante de leur histoire. Les conflits sporadiques entre les belligérants ont fait plus de 30 000 morts en 30 ans.