Emmanuelle n’a plus vraiment la foi. Après un grave accident de la route qui fait une malheureuse victime, le doute n’est plus permis : Dieu n’existe pas. Il ne peut pas exister. Pas après cela. Une parole, une simple parole, va pourtant changer le cours de sa vie…
PROPOS RECUEILLIS PAR DÉCOUVRIR DIEU POUR L’ 1 V I S I B L E
J’ai grandi dans une famille catholique non pratiquante. J’ai rencontré mon mari au lycée qui, lui, est issu au contraire d’une famille catholique très pratiquante. Entre nous, les échanges au sujet de la religion ont toujours été conflictuels. À la fin de mes études, j’ai eu un grave accident de voiture dans lequel quelqu’un est décédé et une très grande colère s’est emparée de moi. Je m’énervais contre mon mari en disant : « Si ton Dieu existe, pourquoi c’est arrivé ? Pourquoi cela s’est-il produit ? » J’ai eu un bébé, j’en ai ressenti une grande fatigue et je suis allée voir une acupunctrice. Les murs de son cabinet étaient recouverts d’icônes de la Sainte Vierge ! Nous parlons de mes tracas et, de fil en aiguille, nous abordons le sujet de l’accident. À cet instant, je me suis effondrée : « Voilà, quinze ans après, je pleure toujours et la colère ne m’a pas quittée. » Elle m’a répondu quelque chose qui m’a paru parfaitement anodin ce jour-là, mais qui allait cheminer en moi : « Demandez et vous recevrez. »
« JE VAIS OUVRIR MON CŒUR »
Curieusement, un mois plus tard, une autre personne me dit exactement la même chose ! Je commence à me poser quelques questions… Et voilà qu’un ami prêtre nous propose de suivre un parcours spirituel spécialement destiné aux couples. Je me dis : après tout, pourquoi pas. Je m’engage une année et, si vraiment je n’accroche pas, je pourrai toujours arrêter. Un soir, on nous a proposé que le groupe prie pour nous. Je n’étais pas très à l’aise, mais quelqu’un a ajouté : « Soyez très clairs dans ce que vous voulez confier à Dieu : n’hésitez pas à lui demander ce que vous voulez ! » « Ok, Seigneur, me suis-je dit intérieurement, si tu veux que je croie, que j’aie la foi, que je m’abandonne, j’aimerais que tu me donnes un signe, que tu m’adresses à nouveau la parole. » Du fond de la salle, quelqu’un a dit : « J’ai dans le cœur une parole depuis le début de la soirée :“Demandez et vous recevrez”. »J’ai sursauté : « Elle est pour moi, cette parole. Elle est vraiment pour moi ! D’accord, Seigneur ! J’ai compris, je vais ouvrir mon cœur… »
« TU N’ÉTAIS PAS COUPABLE »
L’année a continué ainsi, avec ce désir qui grandissait en moi de connaître Dieu. Cependant, la colère demeurait avec des questions, plein de questions. Mon tour est arrivé de donner mon témoignage. J’ai parlé très naturellement de mon accident, de la colère, de mes doutes, de ma culpabilité… À la fin, j’ai expliqué que, depuis quinze ans, je vivais dans l’attente d’un procès qui n’avait jamais eu lieu. Le prêtre qui était avec nous a répondu très calmement : « Si tu n’as pas eu de procès, c’est parce que l’épouse de la victime n’a pas porté plainte contre toi. Si elle n’a pas porté plainte contre toi, c’est parce qu’elle a estimé que tu n’étais pas coupable. »En quinze ans, c’était la première fois que j’entendais ça. Tous ceux qui me connaissent essayaient de me rassurer en me disant que ce n’était pas ma faute, mais personne ne m’avait jamais dit ça ! J’ai senti un poids me tomber des épaules. « Seigneur, j’ai compris : tu es là. » Depuis, je n’ai cessé de lui faire confiance, chaque jour de ma vie.
ALLER PLUS LOIN
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