Ultreia ! Va plus loin, Dieu vient à mon aide ! 500 000 visiteurs foulent les pavés du village médiéval de Conques, dans l’Aveyron chaque année. Le frère Arnaud, chanoine prémontré de l’abbaye Sainte-Foy, accueille les pèlerins venus du Puy-en-Velay…
PAR ANNE-CLAIRE DÉSAUTARD-FILLIOL
Pourquoi vient-on à Conques ?
La majeure partie des gens qui viennent à Conques viennent à pied, d’autres sont touristes. Nous proposons quotidiennement une permanence d’accueil, d’écoute et de confessions. Entre le Puy-en-Velay et Conques, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, c’est une dizaine de jours de marche. Au cours ce temps, quelque chose change. Certains éprouvent le besoin de déposer des fardeaux, de poser des questions existentielles, d’autres découvrent la foi.
Sainte-Foy a -t-elle quelque chose à nous dire ?
Historiquement, Conques est un lieu de pèlerinage en lui-même depuis le Moyen-Âge pour vénérer les reliques de sainte Foy. C’est une jeune fille d’Agen du IIIe siècle. Elle était païenne et est devenue chrétienne, on ne sait pas comment. Ses parents tentent en vain de la convaincre de revenir au paganisme, elle refuse. Traduite en justice, on tente de la brûler mais sur le bûcher, une colombe apparaît et éteint le feu. C’est le premier miracle de sainte Foy. Dioclétien, en colère, la fait décapiter.
Pourquoi la prie-t-on ?
Sainte Foy libère les captifs. On la prie pour les prisonniers, les enchaînés physiques tout comme ceux qui sont emprisonnés par des chaînes invisibles bloquant l’avancée vers une vie sereine. On prie également sainte Foy pour la fécondité. Pour tous Les parents qui veulent avoir des enfants comme les femmes enceintes, prient Sainte Foy pour une issue heureuse.
Enfin, Sainte Foy est priée pour les problèmes de vue après la guérison d’un homme qui avait eu les yeux crevés. On la prie aussi pour qu’elle ouvre les yeux de la foi !