Depuis septembre, vous accompagnez Chloé dans cette grande aventure « SPERO » comme une sorte de pèlerinage dans dix lieux spirituels, sources d’inspiration pour ses chansons. Il y a eu le désert, la ville (« Cabourg »), la grotte (« J’espère et je crois »), la scène (« La flamme qui bat le froid »), il y a quelques jours est sortie « Le Havre Ma Douce », chanson sur la terre natale. Chloé raconte.
PROPOS RECCUEILLIS PAR LÉA MICHELIN
« Avec mes récents clips tournés à Cabourg ou Etretat, ma fierté de Normande ne vous aura pas échappée. Mais aujourd’hui en vous parlant du Havre, cette ville qui m’a vue naître et grandir, je veux m’adresser à tous ceux qui – comme moi – ont une terre d’attachement. Cet endroit qui nous est cher, où soudain l’on respire vraiment. Ce lieu dont on ne parle qu’avec des étoiles dans les yeux. Comme une madeleine de Proust, une simple odeur ou un éclat de lumière peuvent nous y ramener. Nos proches, collègues et amis ne comprennent pas et s’amusent (ou se moquent) de notre enthousiasme. Et pourtant, tant d’autres avant moi ont témoigné en chanson de cette tendresse pour leur cocon d’origine, pensez à Sardou « Je viens du Sud » ou à Cabrel « Les murs de poussière ».
Depuis 7 ans, je vis à Paris. Et si j’ai appris à aimer cette ville, la majesté de ses avenues, de ses monuments et ses immeubles Haussmanniens, je ne ressens jamais la même paix que dans mon Havre natal. Un jour, alors que je traverse une énième fois le pont de la Concorde, je réalise que, toujours, mon regard se porte vers l’aval, dans le sens du courant, vers là où coule la Seine, vers le Havre où elle se jette. Prise d’une nostalgie soudaine, une mélodie me vint, plus rapidement que n’importe quelle autre : « Le Havre ma douce, je divague sans toi, tes vagues épousent ce petit bout de moi ». Le temps d’un vocal tenant d’une main mon guidon pour ne pas oublier ces notes, je savais qu’à nouveau un lieu m’inspirait un chant. Plus qu’un chant même, un hommage ! Hommage dont l’unique but est de clamer mon amour à la ville qui calme mes tourments. Je vous laisse y lire, y ressentir, y puiser ce qui vous ramènera, je l’espère, à votre propre havre. Le temps d’une chanson… »
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