DEUX INFLUENCEURS QUI S’AIMENT

19 février 2025

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Marie-Caroline et Guillaume Cail sont mariés depuis 15 ans. Ils ont connu des combats, mais se sont toujours tenus à leurs piliers du couple : la « créativité », la « résilience », et un « esprit jeune ». Ils témoignent de leur vie familiale dans « Famille nombreuses : la vie en XXL », sur TF1 et sur les réseaux sociaux. Rencontre

PAR ANTOINE LEMAIRE

Vous avez 6 enfants. Aviez-vous imaginé cela lorsque vous vous êtes rencontrés ?

Marie-Caroline : Je suis la quatrième d’une fratrie de 10 enfants, donc je ne me suis jamais vraiment posée la question d’une famille nombreuse. Je pense qu’intérieurement c’était une évidence. J’ai grandi avec l’envie de me marier et d’avoir des enfants.

Guillaume : Quand on s’est rencontrés, on avait 18 ans. De mon côté, ma préoccupation était de faire ma vie avec Marie-Caroline. J’ai toujours voulu avoir des enfants, mais, je ne pensais pas nécessairement à une famille nombreuse.

Vous êtes mariés depuis 15 ans, arrivez-vous toujours à vous émerveiller, à vous surprendre l’un l’autre ?

G : La vie nous donne de voir plein de choses diffé­rentes. Avec Marie-Caroline, on aime vivre des aventures un peu différentes chaque année, autant professionnelles que familiales. Donc à travers tous ces défis qu’on vit, on se redécouvre différemment. Ça c’est hyper encourageant, c’est la clé pour être un couple en bonne santé ! Je pense qu’on a gardé un peu un esprit d’ados, de jeune couple. On n’est pas devenus trop sérieux, trop assis dans notre quo­tidien de « darons boomers ». Il faut s’avoir s’émer­veiller. Le dire c’est facile, le vivre c’est autre chose, mais en tout cas c’est vraiment notre état d’esprit.

MC : Les aventures professionnelles font naître chez l’un ou chez l’autre des qualités que l’on n’aurait pas soupçonnées avant. On s’émerveille souvent des petits progrès que fait l’autre dans l’éducation des enfants.

Avec vos 6 enfants, trouvez-vous encore le temps de passer des moments de qualité à deux ? De partager des choses en couple ?

MC : Il faut y travailler de façon quotidienne. Même si c’est difficile parfois, dans le tourbillon intense de la vie de tous les jours. D’autant que nous avons également une vie professionnelle très chargée. On est très vite rattrapés par la réalité. Et c’est souvent quand on ne passe pas assez de moments tous les deux que ça explose. Parfois, les warnings s’allument. Alors on se dit : « attention, il faut prendre du temps pour nous », pour maintenir cette petite flamme et consolider les bases. Nos moments de qualités sont des moments à deux en toute simplicité, par exemple un diner en tête-à- tête. On débrief sur nous, notre vie pro, les enfants, les projets qu’on veut lancer etc. L’idée est de faire le plus régulièrement possible. Mais il ne faut pas oublier qu’on peut trouver des moments de qualité dans son quotidien, pas besoin d’un moment extraordinaire.

G : Il faut un peu des deux. De temps en temps on peut partir en week-end tous les deux, ce qui est très important. Mais aussi passer des moments sans le conjoint, avec des amis. On essaie d’être suffisam­ment audacieux pour trouver des moments géniaux dans des choses hyper ordinaires. C’est un peu notre « mindset ». Et surtout, il faut poser son téléphone ! On a du mal à le faire mais c’est le premier levier pour trouver du temps dans le quotidien. Quand on n’arrive pas à se trouver des moments à deux, on s’envoie des « invit » ! Il n’y a rien de pire qu’un couple qui devient une coloc.

Est-ce que les soucis des enfants affectent votre vie de couple ? Comment les surmontez-vous ?

MC : Je dirais plutôt que ça nous rapproche presque. Ça fait un sujet, un combat à mener de front à deux. Certains de nos enfants ont eu de gros problèmes de santé. Mais je trouve que parfois, malgré la dou­leur, quelque chose de beau se passe au niveau du couple parce que ça nous fortifie. Pour les autres problèmes, ceux du quotidien, on est soudés, on s’entraide. En disant cela je mesure les difficultés des familles monoparentales… Pour nous en tout cas, la clé est de se charger des tâches dans lesquelles on est les meilleurs. Guillaume s’occupe beaucoup des ados, de leur relation entre eux, de leur ouverture sur le monde. Moi, je m’occupe des petits, je leur trouve des occupations. A mon avis, notre rôle prin­cipal en tant que parents est de montrer aux enfants qu’on s’aime.

G : De temps en temps, une partie de notre diner du soir ressemble à une réunion de bureau (rires). Et après, on « kiffe », on parle de notre couple, on prend soin de l’autre… Il y doit y avoir les deux ver­sants. Tout doit rouler logistiquement, financière­ment – un gros défi pour nous – tout en gardant une relation enflammée. On est des chefs d’entreprise qui s’aiment !

Avez-vous des sujets de désaccord profonds, des points de friction récurrents ? Comment gérez-vous cela ?

MC : Bien sûr, on en a plein ! Le dernier sujet de friction était lié à l’entretien de la maison. Guillaume me reprochait de me plaindre de la lourdeur des tâches mais de ne pas le laisser m’aider. En fait je crains tellement que ça soit mal fait que je préfère tout prendre sur moi (rires).

G : C’est seulement qu’on a parfois un regard un peu différent sur la manière de faire les choses. Donc on s’engueule pas mal. On est un couple qui s’engueule bien, mais on se réconcilie bien aussi. On règle les conflits parce qu’on arrive à se parler.

MC : Ce recul est là aussi parce qu’on a 15 ans d’ex­périence de couple. On a pris en maturité. Mais plus jeunes, on a eu des sujets de tensions qui ont pris des mois et des mois à se résoudre. Ce qu’on peut dire aux jeunes couples, c’est qu’il faut aussi accep­ter qu’il y ait des situations qui soient plus complexes à régler au début. Et qu’après, avec la multiplication de la maturité et de l’amour, on avance !

G : Ce qui n’a pas sa place dans un couple, c’est ce qui est toxique, malsain. Mais s’engueuler, ce n’est pas grave ! Il y a des solutions ! Il ne faut pas paniquer parce qu’on s’engueule… Au contraire, parfois, ça permet d’éviter les non-dits.

Est-ce qu’il y a eu des périodes difficiles dans votre couple, des vraies remises en question ? Qu’est-ce qui vous a aidé à tenir ?

MC : Il y a eu de grosses remises en question, énor­mément de doutes sur la suite qu’on voulait donner à notre couple à certains moments. Je dirais que ce qui m’a fait tenir, c’est d’y croire, d’avoir confiance, d’accepter les difficultés parce qu’elles étaient liées à beaucoup d’immaturité et à un gros manque d’expérience… On a toujours eu une confiance énorme sur le long terme. Même si parfois on a été découragés. Notre foi nous a aussi beaucoup portés !

Justement, vous avez tous les deux la foi. En quoi cela vous aide-t-il au quotidien ? quelle place donnez-vous à Dieu dans votre couple ?

G : Je dirais que dans notre quotidien, la foi est un repère, une posture. On essaie de suivre l’exemple de Jésus, qui est à la fois un leader et un serviteur. C’est quelqu’un qui ne craint pas de s’abaisser, qui a une posture toujours de paix, de sagesse, d’équi­libre. Et la prière permet de nous réajuster intérieu­rement. Quand ce qui ne va pas prend trop de place dans le couple ou dans la vie de famille, il faut replon­ger dans la prière. Elle permet de tout faire redes­cendre et recentrer. C’est comme si on avait été réglés comme une horloge. Quand on fait n’importe quoi, on se dérègle un peu. Notre chance, c’est que Jésus est notre horloger intérieur, Il nous remet à l’heure quand on en a besoin.

MC : On n’a pas une vie de foi parfaite, on a du mal à prier en couple. C’est un exercice qui n’est pas facile pour nous. On aime beaucoup prier avec les enfants, mais on ne le fait pas assez. Et ça nous arrive parfois de nous dégonfler pour aller à la messe le dimanche… Pour autant, quand on vit une grande joie ou une difficulté, on la confie systématiquement et très spontanément au Seigneur

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