François : « tu es délivré »

14 octobre 2015

françois

François a 44 ans. Il est aujourd’hui un époux et un père de famille comblé. Mais il a connu avant l’enfer de l’alcoolisme… Une rencontre a bouleversé sa vie il y a un peu plus d’un an.

Lors de mes études supérieures, je fais rapidement preuve d’un goût immodéré pour les soirées très arrosées et deviens celui « qui tient l’alcool plus que les autres ». À mon entrée dans la vie active, les soirées alcoolisées se succèdent, me permettant d’échapper à la pression professionnelle. Je suis toujours plus fatigué, il m’arrive de m’endormir chez mes amis, et je décide de consulter un médecin, qui fait réaliser une analyse de sang. Le résultat est sans appel : je suis alcoolique ! L’unique moyen de me délivrer de cette dépendance, c’est le sevrage… total et définitif ! À force de volonté, je parviens à tenir trois mois sans alcool, et me dis alors que je suis tiré d’affaire. La vie poursuit son cours. Je rencontre ma future épouse, Laure, nous nous marions, donnons naissance à trois enfants, mais l’alcool ne m’a jamais quitté. Je suis malheureux, j’ai honte, je bois en cachette pour la préserver, et ne lui avoue pas cette dépendance. La lutte contre alcool est permanente, usante, car je sais qu’après le premier verre, vient inéluctablement le second, puis le troisième… et beaucoup plus.

« Je suis désespéré »

C’est pour cela que ce 18 décembre 2013, en route pour un dîner entre collègues, je prends la ferme résolution de ne pas consommer d’alcool. Le lendemain, nous devons partir en famille en vacances de Noël avec un très long trajet à effectuer. Je ne vais quand même pas risquer la vie de ma femme et de mes enfants pour quelques verres d’alcool ?

« Je suis envahi par un bien-être incroyable »

M’accrochant à cette évidence, je pars donc dîner avec la certitude de ne pas boire d’alcool… et j’en reviens après avoir beaucoup trop bu. Alors que je franchis le seuil de notre maison, je suis totalement abattu. Même la perspective de mettre en danger ma famille ne m’a pas empêché de boire. Je suis désespéré, et pour la première fois de ma vie, je « rends les armes » face à l’alcool. J’abandonne, je décide de parler de ma dépendance à Laure dès le lendemain, et de sombres pensées m’envahissent. Quand, soudain, une voix me dit : « François, c’est fini, tu es délivré. » Je tombe à genoux, me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Des larmes de joie. Je suis envahi par un bien-être incroyable, d’une force et d’une douceur prodigieuses. J’ai l’impression de me liquéfier, comme si des torrents de boue se déversaient de mon corps. Je passe une partie de la nuit au pied de la crèche à louer Dieu, car j’ai compris que c’est Lui qui vient de me délivrer de l’alcool. Le lendemain, quand j’explique à mon épouse ce qui m’est arrivé la veille au soir, sa réaction est extraordinaire, et elle me dit simplement : « Le Seigneur s’est adressé à toi, tu as beaucoup de chance. »

« Je décide de boire un verre »

Quelques semaines plus tard, alors que je suis effrayé à l’idée de reboire de l’alcool et que l’on insiste pour m’offrir un verre, me vient cette réflexion : « Le Seigneur ne t’a pas dit que tu ne boirais plus d’alcool, Il t’a dit que tu étais délivré. » Je décide donc de boire ce verre, et là… rien… rien de rien ! Je n’ai pas envie de finir le verre au plus vite pour en reprendre un autre. Comme si un ressort intérieur était cassé. Je découvre depuis ce jour ce que c’est que de pouvoir boire un verre de vin pour son goût, et pas pour l’effet qu’il me procure. Je suis bouleversé, car le sevrage définitif est la seule solution « humaine », aux dires de tous les spécialistes. Mais cette guérison n’est pas « humaine »… Peu après, je me rends à une retraite organisée par la communauté de l’Emmanuel du Nord. Le premier soir, une « parole de guérison » est prononcée : « Il y a dans cette salle un homme que le Seigneur vient de délivrer d’une dépendance à l’alcool. »

« Je suis retourné… »

J’ai du mal à concevoir que cette parole me soit adressée. Le deuxième soir, lors de la veillée, nous sommes invités à déposer une intention de prière dans une corbeille, et à tirer une Parole de Dieu dans une autre. Je saisis donc mon petit morceau de papier, ou figure (Psaume 22) : « J’annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai. » Étant donné ce que le Seigneur a fait pour moi, quelle évidence ! En relisant en entier le psaume 22, je suis complètement retourné, tellement cela correspond à ce que j’ai vécu… L’aliénation à l’alcool, la souffrance, et le Seigneur qui me délivre : « Mon palais est sec comme un tesson, et ma langue collée à la mâchoire » (Ps 22,16). Auparavant, quand j’entendais : « Dieu est présent au milieu de nous », c’était pour moi une espérance traversée de doutes. Maintenant, c’est devenu une certitude : « Il est présent au milieu de nous. » Je remercie Dieu qui est venu à mon aide au moment où j’abandonnais. Aujourd’hui, j’ai cessé de vouloir lutter seul, et je me confie à Lui. Et cela illumine ma vie.

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