La sérénissime a subi dimanche 28 octobre une «acqua alta» (submersion) parmi les plus importantes de ces cinquante dernières années. 156 cm de plus qu’à l’accoutumée, un record qui a rendu même hasardeux l’usage des fameuses passerelles de bois disposées dans les ruelles et sur les places pour circuler les pieds secs en cas d’inondation.
Depuis 1951, un tel niveau n’avait été atteint que cinq fois. Hormis la célèbre lagune, toute l’Italie subit d’intenses précipitations et des rafales de vent de plus de 100 km/h. Il est tombé en quelques jours l’équivalent de plusieurs mois. Une situation qui ravive douloureusement aux italiens les inondations de 1966 et 2010 dont les signes annonciateurs étaient les mêmes qu’aujourd’hui.
Terrains saturés d’eau, fleuves à la limite de la crue, pompiers surmenés, tornade en Adriatique arrachant les oliviers… l’Italie assiste impuissante au déchaînement des éléments et se prépare au pire.