Maggy Biskupski, la voix des sans voix, visée par une procédure de la police des polices pour avoir manqué à son devoir de réserve en dénonçant la « haine antiflics », a été retrouvée morte lundi 12 novembre 2018. Elle aurait commis l’irréparable avec son arme de service.
Présidente de l’association Mobilisation des policiers en colère, créée en réaction à l’attaque de policiers qui avaient manqué de périr calcinés dans leur véhicule à Viry-Châtillon en 2016, Maggy Biskupski a été retrouvée morte à son domicile. Elle aurait laissé une lettre et utilisé son arme de service pour mettre fin à ses jours.
Membre de la brigade anticriminalité des Yvelines, la policière militante était visée par une procédure de l’inspection générale de la police nationale pour « manquements » à son devoir de réserve. L’attaque dont avaient été victimes ses collègues avait fait se lever un vent de révolte dans les forces de l’ordre, dont de nombreux membres avaient manifesté à Paris et dans toute la France pour dénoncer la « haine antiflics » qu’ils subissent au quotidien. S’exprimant sur les réseaux sociaux et dans les médias à visage découvert, Maggy Biskupski était rapidement devenu le porte-parole des policiers, incarnant le désespoir de toute une profession. Une souffrance terrible qu’elle a porté jusqu’à son dernier souffle.