400 personnes ont été arrêtées en marge de la dernière manifestation, dimanche 13 septembre, portant à plusieurs milliers le nombre de manifestants incarcérés depuis le début du mouvement de protestation. Les accusations de torture infligées aux prisonniers se multiplient.
Comme chaque dimanche depuis le 9 d’août et la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko, et malgré le déploiement massif des forces de sécurité, plus de 100 000 Biélorusses ont manifesté à Minsk, la capitale.
Elles ont défilé jusque devant la présidence pour appeler au départ d’Alexandre Loukachenko, en place depuis 1994. Svetlana Tikhanovskaïa, ancienne candidate à la présidentielle en exil en Lituanie comme la plupart des figures de l’opposition, principale opposante à M. Loukachenko, a salué ce « peuple véritablement héroïque » qui perpétue son « combat pour la liberté ».
Malgré l’ampleur de la contestation, Alexandre Loukachenko a exclu tout compromis. L’Union européenne et les États-Unis ont prévu d’appliquer des sanctions visant les cadres du régime biélorusse. La Russie, de son côté, a renouvelé son soutien à Alexandre Loukachenko, au point d’esquisser une intervention sur place si les manifestations perduraient.