Kamila : je voulais que ma vie change

3 avril 2018

11_© Découvrir Dieu recadrée pour site

Exilée en Suisse pour des raisons de santé, Kamila a été séparée de sa famille polonaise. Cet exil forcé l’a plongée dans un grand mal-être.

Propos recueillis par Laurence Meurville.

Je suis née en Pologne en 1971 et mes parents étaient assez révoltés contre Dieu à cette époque. Aussi, ma grand-mère a décidé de me faire baptiser en cachette quand j’avais un an. Dans ma petite enfance, j’étais souvent confiée à mon arrière-grand-mère qui m’emmenait à la messe le dimanche et m’a appris à prier, le soir, devant une icône de Jésus. Par la suite, mes camarades d’école allaient au catéchisme, se préparaient à la première communion et tout cela me semblait merveilleux. Un jour, j’ai osé demander à ma maman de pouvoir également m’y préparer et, à mon très grand étonnement, elle a accepté. Elle m’a même accompagnée dans cette préparation. À cette époque, mon père nous a quittées pour refaire sa vie avec une autre femme.

Nous n’avons pas pu rentrer dans notre pays

Quelque temps plus tard, ma mère et moi sommes parties en Suisse, car j’avais une grave malformation de la colonne vertébrale et on ne pouvait pas m’opérer en Pologne. Mais le 13 décembre 1981, alors que nous étions dans ce pays étranger, le général Jaruzelski a instauré l’état de guerre en Pologne. Les frontières ont été fermées et nous n’avons pas pu rentrer dans notre pays. Les années qui ont suivi ont été difficiles pour moi. Je souffrais beaucoup de cet exil, de ce déracinement forcé et de cette rupture brutale avec ma famille en Pologne. À 18 ans, un grand désespoir m’habitait. Je n’avais aucun contact avec mon père depuis plusieurs années et j’en souffrais beaucoup. Je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse abandonner son enfant, ne jamais répondre à ses lettres et ne donner aucun signe de vie. Je ne trouvais pas de sens à ma vie, de place pour moi dans ce pays. Je me sentais très seule et perdue. J’ai compris que je devais faire quelque chose de radical si je voulais que ma vie change. J’ai commencé par ce qui me semblait le plus simple : aller à la messe tous les jours. Un soir, alors que j’étais seule dans une église, triste et désespérée, j’ai confié toute ma vie à Dieu. Je me donnais entièrement à lui. Les larmes sont venues. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas pleuré. C’était comme un ruisseau qui emportait toutes mes peines, toute ma tristesse. Progressivement, une paix et une joie ont envahi mon cœur. J’ai su à ce moment-là que Dieu venait me relever et surtout qu’il venait habiter mon cœur et ma vie pour toujours.

Des années heureuses

Dès ce jour je n’ai eu de cesse de chercher à le rencontrer. Après deux années d’études de droit, j’ai commencé à étudier la théologie à l’université de Fribourg. Ce furent des années heureuses et intenses. Par la suite je me suis mariée et nous avons eu cinq merveilleux enfants. J’ai eu la chance de pouvoir travailler dans l’aumônerie de l’école de mes enfants et d’y être catéchiste aux côtés d’un prêtre qui a su me guider avec délicatesse dans ma vie de foi. Je rends grâce chaque jour de ma vie pour ma foi et l’amour infini de Dieu.

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