« Apporter de la joie »

10 juillet 2018

04-IMG_8208Frangines recadrées

Rencontre. Une belle histoire d’amitié et de musique lie les Frangines qui préparent leur premier album pour l’automne 2018, dans leur style variété française, pop et folk.

Propos recueillis par Cyril Lepeigneux.

Avec leurs voix et guitares au service de chansons à texte, les Frangines ont commencé à se faire une belle place dans la variété française. Jacinthe et Anne se connaissent depuis la cinquième et chantent ensemble depuis six ans. Les deux artistes, dont le public apprécie la fraîcheur, portent des valeurs joyeuses et optimistes, celle de la jeunesse.

« Je me rappelle ces longs chemins / Dont on ne voyait pas la fin, / Ces douces rencontres au goût de miel, / Ce vent si pur, cette mer si belle », chantez-vous dans votre chanson La Route, en évoquant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comment cela vous est-il venu ?

Anne. Nous aimons beaucoup voyager avec notre sac sur le dos et marcher dans la nature. C’est très inspirant et ressourçant. On avait entendu parler des chemins de Saint-Jacques avec des copines, sous l’angle d’une marche qui avait du sens avec l’idée d’avoir une direction, un but à atteindre et on s’est vite laissées convaincre. L’expérience n’a pas loupé, on est repartie l’année d’après. On n’apprend jamais autant sur soi-même et sur les autres que dans l’effort. On oublie l’amertume et le regret, et on se laisse porter par les rencontres. Jacinthe. Cela renforce l’amitié et nous permet de réfléchir sur soi, de grandir grâce aux rencontres, souvent belles et profondes. On retourne aux joies très simples et on se recentre sur l’essentiel. C’est ce qu’on a voulu vivre en partant avec des copines sur les chemins de Compostelle. Et c’est ce que raconte La route.

Vous avez une vingtaine d’années : un âge où l’on a envie de changer le monde, et où on le peut !

J. On veut apporter de la joie et rassembler… On n’est pas grand-chose et on n’a jamais conscience de ce que l’on sème mais tous, à notre échelle et selon nos talents, on peut prendre les moyens de sortir de notre routine et de notre confort et de changer les choses.
A. On ne se dit pas qu’on va changer le monde. Mais on est pleines d’espoir et d’optimisme et on croit profondément en l’être humain. On a donc des projets ambitieux, parfois un peu fous, mais il faut bien un peu de folie et de rêve pour avancer et colorer le monde !

Vous n’êtes pas soeurs, malgré votre nom de Frangines. Un mot sur l’amitié qui vous lie ?

A. Notre amitié me fait beaucoup grandir. Notamment à travers les épreuves, les incompréhensions. C’est une réalité qui n’est pas acquise : l’amitié s’entretient et parfois il faut se battre pour qu’elle demeure. Mais le jeu en vaut la chandelle !
J. Oui l’amitié, c’est un défi ! Mais cela apporte énormément de joie. Avec Nano, on se connaît depuis la cinquième, depuis près de quatorze ans et notre amitié a eu l’occasion d’être éprouvée mais aussi et surtout renforcée !

Pourquoi la musique et d’où vient cette passion ?

J. Mon père est très artiste et m’a sensibilisée très tôt à l’art, et au beau. La musique et l’écriture ont été pour moi un moyen d’expression et de partage depuis toute petite.
A. En famille, nous avons toujours été bercés par la musique. Et c’est assez naturellement que j’ai voulu me mettre à la guitare. Autodidactes, on a donc appris sur Internet avec Jass puis on a chacune commencé à écrire et composer et à vouloir créer notre propre univers. C’est ainsi que sont nées les Frangines.

En novembre 2016, une des chansons qui vous a fait connaître d’un plus large public s’intitulait Le Cri d’Alep. Quelles sont vos sources d’inspiration ?

J. L’amour ! Pas seulement l’amour sentimental mais aussi celui des rencontres, du voyage. On raconte l’humain, l’aventure humaine. Personnellement, j’écris quand je suis touchée par quelque chose que je vis ou que je vois ; c’est difficile de décider d’écrire une chanson, elles toquent à la porte, au moment où on ne s’y attend pas toujours, la nuit par exemple et là, on ne sait si elle verra le jour. Anne et moi, nous n’écrivons pas les mêmes choses et c’est chouette, on se complète bien ! Et heureusement, on n’est pas en panne d’inspiration au même moment !
A. Certains trouvent que nos chansons sont parfois mélancoliques, mais pourtant il y a toujours une note d’espoir. Pour Le Cri d’Alep, nous étions très touchées par ce qu’il se passait au Moyen Orient. J’y avais passé un séjour humanitaire et la rencontre des rescapés de Daesh m’avait profondément touchée. Nous avons donc écrit une chanson en hommage à toutes les villes qui subissaient la violence et la guerre. Mais nous voulions que cette chanson sonne comme un cri d’espoir car c’était ce que nous ressentions à l’écoute des rescapés syriens : même s’ils subissaient les pires violences, il leur restait l’espoir. Le Cri d’Alep est donc une ode de la ville à l’espoir.
J. Nous avons été très touchées par les retours. C’est ce qui a donné tout son sens à la musique. Beaucoup étaient touchés de savoir qu’en France on pensait à eux.

Quel est pour vous le rôle de l’artiste ?

A. Partager ce qu’il a au plus profond de lui-même, du beau, une certaine vérité, et la mettre au jour. Mais l’art, ce n’est pas chercher à atteindre la perfection, mais trouver des petits bouts de beauté et les partager. Et ça rend heureux !
J. Un artiste est celui qui joue avec le réel. Qui va parfois chercher à le sublimer. Qui va travailler sur l’alchimie du verbe et de la matière. L’art est, je crois, souvent un moyen d’exprimer ce qu’il y a de spirituel en nous. Quand on cherche bien, on est tous un peu artiste, chacun à notre manière, reste à découvrir comment.

On peut entendre vos chansons sur Internet. Vous avez déjà fait des concerts et les premières parties de Claudio Capéo devant cinq mille personnes. Un mot sur votre album qui sortira à l’automne ?

A. Il sera dans la même mouvance que ce qu’on a pu faire jusque-là, c’est-à-dire des textes en français, accompagnés de guitare mais aussi de divers instruments et arrangements.

J. Il y aura des ballades, comme Si j’osais, qui est le premier single de l’album et que nous avons sorti le 17 mars dernier, puis il y aura des titres plus dansants que vous découvrirez un peu plus tard…

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