Victoria Sio : ALLER SI HAUT

20 février 2020

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Après les comédies musicales Le Roi Soleil et Les Trois Mousquetaires ainsi qu’une participation remarquée à la saison 2 de The Voice, Victoria Sio change de style et confirme ses talents d’autrice-compositrice autant que d’interprète.

PROPOS RECUEILLIS PAR CYRIL LEPEIGNEUX

Alors que le film d’animation Le Voyage du Pèlerin sort ce mois-ci en DVD, l’inter- prète de la bande originale, Victoria Sio, est venue nous présenter son nouveau single et nous parler de sa vie comme de sa foi en Dieu, le temps d’une visite à la rédaction de L’1visible. Rencontre avec une artiste alliant le charme à la détermination, au chemin vers le succès tracé comme celui du pèlerin…

Jeune trentenaire, vous signez désormais vos titres Victoria Sio et non plus Victoria Petrosillo : un nouveau nom de scène pour artiste toute neuve ? Ce changement est venu marquer une évolution personnelle dans ma carrière d’artiste. Il est le fruit du gros travail de construction d’un nouvel univers musical. Depuis mon plus jeune âge, je m’étais fait connaître par des projets col- lectifs ou des comédies musicales, sans jamais donner à entendre ce que j’aimais vraiment. J’ai trouvé cela intéressant de marquer ce petit virage en changeant de nom d’artiste.

Vous avez renoué avec les inspirations musicales de votre enfance ? Pas exactement. J’ai l’impres- sion d’avoir été un petit caméléon qui a fait beau- coup de choses. J’ai été très inspirée par la grande variété française : Brel, Piaf, Johnny… J’ai fait de la musique pendant vingt ans pour porter des comédies musicales comme Le Roi Soleil ou Les Trois Mousquetaires. On m’a écrit de beaux morceaux mais je n’ai jamais eu l’occasion de chanter ce que j’avais au fond du cœur. Ces dernières années, j’ai composé des choses qui me ressemblent et dans lesquelles je crois, avec ma guitare, un clavier, un ordinateur. Je trouve que l’on est plus convaincant quand on est soi-même convaincu.

C’est une nouvelle Victoria qui s’exprime ? Oui, cela m’a demandé du temps mais grâce à mon entourage, je peux chanter des compositions qui délivrent un ressenti, provoquent des émotions, qui racontent la vie : des histoires, des destinées humaines, l’au-delà… Un mélange de personnel et d’universel.

« Les mots peuvent faire du bien aux autres »

Sur la pochette de votre nouveau single pop-électro, on voit une larme éclatante de couleur qui coule sur votre joue… Le refrain de cette chanson, Plus peur, est un cri de libération. En effet, je me suis rendu compte que le seul frein de notre vie, c’est nous-mêmes. Il parle de ma vision de la société et de l’univers de la musique dans lequel j’ai évolué. Des craintes que l’une et l’autre ont pu faire naître en moi, de cette prise de risque que représente la sortie de mon prochain album. Désormais, je veux aller droit au but, j’ai décidé d’extérioriser mes peurs. Je crois que si l’on sait où l’on va, nos craintes ne peuvent pas être plus fortes que nous.

Vous avez fait votre première apparition à la télévision à 11 ans. Comment ne pas passer sa vie à rechercher la scène et les applaudissements, toutes ces sensations grisantes ? Ce qui me manque de cette époque, c’est l’insouciance. Quand on chante en public et qu’on passe à la télévision très jeune, on se dit que c’est « cool », que c’est un jeu. Aujourd’hui, la pression est incom- parable. Entre la sortie du single et du nouvel album, c’est le temps de la préparation des nouvelles chansons. Vont-elles plaire ? J’y travaille dur, parce qu’aujourd’hui je sens que j’ai quelque chose de personnel à défendre : le fruit de mon expé- rience, de mes rencontres… C’est le moment d’expérimenter d’autres choses, d’explorer d’autres sonorités. Le défi, c’est d’essayer d’être authentique et pas simplement de chercher à faire plaisir aux autres, de parler de ce qui me touche et le faire d’une manière qui soit claire pour rejoindre cha- cun, tout en restant malléable et à l’écoute des indications des producteurs.

Après le succès, les comédies musicales, la sai- son 2 de The Voice, avez-vous traversé des périodes difficiles ? Quand on est artiste, on ressent au quotidien des moments difficiles. Je suis à fleur de peau, hypersensible, une véritable éponge, et je traverse comme beaucoup des périodes plus difficiles que d’autres. L’entourage compte beaucoup : cela m’a évité de basculer du côté obscur, le mal-être, la maladie. Pour me réparer, j’ai un moyen très efficace, facile et abordable : je chante ! Comme le disent les paroles du single Plus peur, je sais que certains des mots que l’on prononce font du bien, comme une thérapie. Je ne suis pas seule à le penser : j’ai déjà croisé une fan qui s’est fait tatouer sur la peau le refrain de cette chanson ! Les mots peuvent faire du bien aux autres. C’est comme donner de l’amour !

« Avec le temps, j’ai poursuivi cette relation intime et très personnelle. J’ai construit ma propre relation avec Dieu. »

Vous aviez composé une chanson pour votre père, disparu il y a quelques années. Cela vous a aidé à surmonter cette séparation ? Le texte n’était pas de moi mais de l’un de mes amis, qui me connaît par cœur. En parlant de ma relation avec mon papa, il a su mettre des mots sur mes sentiments. Mon père a été emporté par la maladie et j’ai eu le temps de lui dire au revoir : c’est cela qui m’a fait du bien, plus que d’interpréter cette chanson ! Avec ma sœur cadette, nous avons pu partager avec lui des choses que nous n’avions jamais dites auparavant. Pour lui comme pour nous, cela a été une grande délivrance. Nous nous sommes quittés en paix.

Vous êtes d’origine italienne ? Oui, de Bari, dans les Pouilles, par mon père. À la maison, on ne parlait presque pas de foi ni de religion et nous allions encore moins à la messe. Pourtant il a gardé toute sa vie une image pieuse de Notre-Dame dans son portefeuille. Mes grands-parents maternels tra- vaillaient beaucoup et ont placé ma mère chez les Sœurs quand elle était enfant. Elle n’en a pas gardé un bon souvenir et n’a plus trop la foi…

Et vous ? Oh oui, je suis croyante ! Je crois en Dieu et je ne m’en suis jamais cachée. Très curieuse de nature, j’ai voulu en savoir un peu plus sur lui et la Bible est devenue mon livre de chevet. Cela m’a aidé à me forger une opinion et parvenir à la conclusion qu’il est là. Ma mère m’a raconté que, quand j’étais petite, elle m’entendait parler, toute seule dans ma chambre, à un être invisible. Je m’en souviens très bien ! Sans connaître son nom à l’époque, je partageais avec Dieu toutes les péripéties de mon existence. Je lui demandais de veiller sur ma famille, sur mes poupées, sur moi…

Vous lui parlez toujours ? Oui, avec le temps j’ai poursuivi cette relation intime et très personnelle. J’ai fait mon propre chemin, construit ma propre relation avec Dieu. La foi est quelque chose de personnel que je n’ai pas forcément envie d’expli- quer, mais je pense que nous avons besoin de lui pour changer les choses quand elles ne vont pas dans le bon sens…

Qu’avez-vous pensé du film Le Voyage du Pèlerin dont vous avez chanté la bande originale ? C’est un film à la portée de tous, avec une belle moralité que chacun peut mettre à profit dans sa vie pro- fessionnelle, amoureuse, etc. La vie n’est pas facile : il faut se battre, s’accrocher, faire des sacrifices pour être meilleur, jour après jour. Chercher à être heu- reux, à être en paix avec soi pour pouvoir aimer davantage les autres.

LE PREMIER SINGLE DE SON PROCHAIN ALBUM

PLUS PEUR (6&7, novembre 2019)

En 2019, Victoria Sio écrit les paroles de l’adaptation française et interprète les trois titres de la bande originale du film Le voyage du Pèlerin. À la fin de la même année, elle publie le jour de son anniversaire un nouveau projet, avec une nouvelle image et une nouvelle direction artistique : Plus peur. Une chanson pop, moderne, aux sonorités électro-urbaines.

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